Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il y a des étés où certains vétérans NBA lèvent le pied, mais ce n’est pas le cas de Stephen Curry. À 37 ans, la star des Warriors aborde sa dix-septième saison avec la même rigueur, mais une méthode bien différente de ses débuts. Son approche évolue chaque année, et elle reflète désormais une science du détail qui lui permet de rester compétitif.
Lors de son traditionnel Curry Camp, le Chef a expliqué que son programme n’avait plus grand-chose à voir avec celui d’il y a dix ans. Moins de temps passé sur le parquet, mais beaucoup plus d’attention portée aux données physiques et à la gestion des efforts. Comme il le résume, son travail est devenu plus ciblé, plus méthodique et plus difficile à la fois, car le corps demande désormais une préparation différente.
« Cela a évolué de manière drastique depuis mes débuts, a expliqué Curry. Je ne passe plus autant de temps sur le terrain, mais chaque séance est plus intentionnelle et beaucoup plus précise. Je regarde mon rythme cardiaque, le nombre de contacts au sol, et je coche toutes les cases pour rester efficace. Le travail paraît plus dur, mais c’est aussi ça qui est fun, car tu dois être à la hauteur si tu veux rester compétitif à un haut niveau. »
Un entraînement plus réfléchi pour durer
Cette discipline a permis à Curry de rester parmi l’élite alors que la plupart des joueurs de son âge ralentissent. Ses points forts — un jeu sans ballon incessant et une mécanique de tir ultra-rapide — exigent un entretien constant. Il sait que la moindre baisse de mobilité ou de condition physique se paierait immédiatement sur le terrain, d’où cette attention méticuleuse aux détails.
Son sérieux est d’autant plus nécessaire qu’il sort d’une saison marquée par une blessure aux ischio-jambiers lors des playoffs. Malgré cet accroc, Curry ne change pas d’objectif : rester au sommet tout en s’adaptant aux évolutions de son corps. L’arrivée de Jimmy Butler aux Warriors lui offre un nouvel allié, mais le vétéran sait que sa propre constance sera déterminante dans les ambitions de son équipe.
Au-delà du physique, Curry insiste aussi sur l’aspect mental. Pour lui, affronter le temps qui passe demande une discipline psychologique aussi importante que la préparation sportive. « Le travail paraît plus dur, mais c’est fun, car tu dois rencontrer ce niveau d’exigence et savoir qu’en vieillissant, tu veux toujours jouer au plus haut niveau », a-t-il répété avec insistance.
Cet état d’esprit traduit la volonté d’un joueur qui ne veut pas seulement durer, mais continuer à performer au sommet. Dans une NBA où chaque saison amène son lot de nouvelles stars, Curry s’impose comme l’exemple même du vétéran qui se réinvente. Et si sa routine a changé, son impact pourrait encore rester intact pour plusieurs années.