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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La situation reste tendue entre Jonathan Kuminga et Golden State. Le jeune ailier, en plein bras de fer contractuel avec la direction, ne semble pas prêt à revoir ses exigences à la baisse. De leur côté, les dirigeants de la franchise californienne campent également sur leur position, ce qui bloque toute avancée dans les négociations.
Selon les informations récentes, Golden State aurait proposé un contrat de deux ans à hauteur de 45 millions de dollars, avec une option d’équipe pour la deuxième année. Cette offre inclut également la suppression de la clause de non-transfert du joueur, ce qui permettrait à la direction de garder une flexibilité maximale. Un scénario que Kuminga juge défavorable, lui qui souhaite conserver davantage de contrôle sur son avenir.
Interrogée sur le sujet, Ramona Shelburne d’ESPN a suggéré une piste de sortie de crise. « Je pense qu’il sera aux Warriors, et la seule question est combien ils vont le payer. Je crois qu’il existe une solution simple : que les Warriors lui donnent une année supplémentaire. Ce serait un contrat du type deux plus un, qui lui donnerait plus de contrôle et un peu plus d’argent garanti… Les Warriors le voient comme quelqu’un qu’ils veulent garder longtemps, surtout avec leurs joueurs de 35 ans. Joe Lacob lui a dit qu’il l’adorait, et c’est la raison pour laquelle ils ne l’ont jamais inclus dans des trades. »
Un compromis encore difficile à trouver
L’idée de Shelburne consiste à rallonger l’offre actuelle, en transformant le deal en contrat de trois ans partiellement modulable. Cela permettrait de donner à Kuminga une sécurité supplémentaire tout en maintenant une flexibilité pour Golden State. Sur le papier, cette formule pourrait satisfaire les deux parties, mais rien ne garantit que l’ailier l’accepterait, lui qui se montre déterminé à obtenir un rôle et un statut plus affirmés.
Le problème reste donc entier : Kuminga pourrait décider de miser sur son pari personnel en signant son offre qualificative, ce qui lui permettrait de devenir agent libre non restreint dans un an. Un choix risqué, mais qui lui redonnerait une maîtrise totale de son avenir. Pour Golden State, ce scénario représenterait une menace directe pour la stabilité du projet, déjà fragilisé par les incertitudes autour de la relève.
La situation illustre aussi la difficulté d’intégrer de jeunes talents ambitieux au sein d’un effectif dominé par des vétérans légendaires. Entre l’envie de conserver une identité autour de Curry, Butler et Green, et la nécessité de préparer l’avenir, la direction marche sur un fil. Kuminga, en revendiquant un rôle de pierre angulaire, teste clairement la patience de ses dirigeants.
Les prochaines semaines s’annoncent décisives. Si un compromis n’est pas trouvé rapidement, le bras de fer pourrait s’enliser et devenir un facteur perturbateur dans la préparation de la saison. Et pour Golden State comme pour Kuminga, cette impasse prolongée pourrait coûter plus cher qu’aucun contrat.
