Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Arriver à New York n’est jamais simple, surtout lorsque l’on porte le maillot des Knicks. Pourtant, Karl-Anthony Towns a semblé parfaitement à l’aise pour sa première saison dans la Grosse Pomme, s’imposant immédiatement comme une pièce maîtresse du projet. Malgré la pression et l’attente, l’intérieur a affiché une régularité impressionnante tout au long de l’exercice.
Auteur de 24,4 points et 12,8 rebonds de moyenne, Towns a combiné efficacité et polyvalence, avec un superbe 52 % de réussite au tir et un impressionnant 42 % derrière l’arc. Des chiffres qui lui ont valu une sélection au All-Star Game ainsi qu’une place dans la All-NBA Third Team. Mais au-delà des statistiques, son apport a surtout permis à New York de retrouver les finales de conférence Est pour la première fois depuis 2000.
Malgré ce succès retentissant, certains observateurs estiment que l’intérieur a encore des choses à prouver. C’est notamment le cas de l’analyste d’ESPN Kendrick Perkins, qui a souligné la pression qui pourrait encore s’accentuer la saison prochaine : « Quand tu parles des joueurs qui ont le plus de pression pour livrer, c’est Karl-Anthony Towns. C’est le moment pour lui de délivrer. On a beaucoup critiqué Luka Doncic sur la défense et sa condition physique, mais KAT est dans la même catégorie ».
Une pression renforcée par l’ambition des Knicks
Perkins n’a pas seulement mis en avant les critiques, il a aussi insisté sur le potentiel unique de l’intérieur. Selon lui, Towns est « un panier vivant, un joueur unique. Probablement le meilleur shooteur de grande taille que la NBA ait connu. Il est incroyablement doué, mais ce n’est pas ce qu’il doit corriger. Ce qu’il doit travailler, c’est sa capacité à se déplacer, à défendre efficacement, parce qu’il s’est fait cuisiner dans ce rôle en playoffs ». Des propos qui traduisent bien le dilemme autour de l’ancien des Timberwolves : un talent offensif hors norme, mais encore questionné défensivement.
Avec l’arrivée de Mike Brown sur le banc, les Knicks espèrent franchir une nouvelle étape. Le technicien devrait exploiter au maximum la polyvalence offensive de Towns, capable de punir à mi-distance comme de s’écarter à trois points. Sa place dans les schémas de jeu new-yorkais sera centrale, au même titre que la pression qui l’accompagnera.
Pour l’intérieur, l’enjeu ne sera pas seulement statistique. Il devra montrer qu’il peut assumer son rôle lors des grands rendez-vous, notamment défensivement. Face à des intérieurs dominants dans la conférence Est, Towns devra prouver qu’il n’est pas un point faible, mais bien une force des deux côtés du parquet.
La saison prochaine pourrait donc être un tournant majeur dans la carrière de l’ancien premier choix de draft. Après une année inaugurale réussie à New York, il s’agit désormais de confirmer et de démontrer qu’il peut être le facteur X d’une franchise candidate au titre. Les attentes sont énormes, mais Towns a les armes pour y répondre.