Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Après une saison gâchée par les blessures, les Sixers se préparent à repartir de l’avant. Les espoirs sont là, mais les interrogations aussi. Entre un effectif talentueux et une fragilité inquiétante, l’équilibre pourrait se révéler décisif dans la quête d’un retour au sommet.
La saison dernière restera comme l’une des plus compliquées pour Philadelphie. Avec seulement 24 victoires pour 58 défaites et une absence totale en playoffs, la désillusion fut immense. Joel Embiid n’a disputé que 19 matchs, Tyrese Maxey et Paul George ont également manqué de nombreuses rencontres, et des vétérans comme Kyle Lowry ou Eric Gordon n’ont pas pu apporter la régularité attendue. À eux seuls, les trois leaders n’ont cumulé que 112 apparitions, un chiffre révélateur de la fragilité de l’effectif.
Pourtant, sur le papier, les Sixers ont tout pour rivaliser avec les meilleures franchises de l’Est. Joel Embiid reste un MVP en puissance à seulement 31 ans, Maxey continue sa progression fulgurante et George, malgré ses 35 ans, conserve une vraie valeur des deux côtés du terrain. Comme l’a rappelé Howard Beck dans The Ringer : « Pensez aux Sixers de façon abstraite. Leur franchise player a été MVP il y a deux ans. Leur numéro deux est un All-Star de 24 ans. Et ils sont accompagnés d’un neuf fois All-Star capable encore de scorer et défendre à haut niveau. »
Une Conférence Est plus ouverte que jamais
Les blessures de stars telles que Tyrese Haliburton et Jayson Tatum ont modifié l’équilibre des forces. Les Knicks et les Cavaliers partent avec un statut de favoris, mais des équipes montantes comme Orlando ou Atlanta pourraient également jouer les trouble-fêtes. Dans ce paysage incertain, Philadelphie a une carte à jouer, d’autant plus que Milwaukee reste sur une saison mitigée.
Le grand défi pour les Sixers sera avant tout la santé de leurs cadres. Embiid, malgré son immense talent, a souvent vu ses saisons perturbées par des blessures récurrentes. La nouvelle signature de Paul George, avec son contrat de 211,6 millions sur quatre ans, accentue encore la pression autour de cette équipe qui n’a plus le droit à l’erreur. Si le trio parvient à rester en forme, l’organisation pourrait viser non seulement une place dans le top 4, mais aussi une véritable chance de disputer la finale de conférence.
Au-delà de la santé, il y a la question de la cohésion. Les Sixers doivent construire une identité de jeu claire pour mettre en valeur le duo explosif Maxey–Embiid et optimiser l’impact défensif de George. Si cette alchimie prend, les ambitions de Howard Beck pourraient bien devenir réalité. Mais dans le cas contraire, la frustration pourrait une nouvelle fois l’emporter sur les espoirs d’un retour au premier plan.
La franchise joue aussi contre le temps. Embiid entame sa 10e saison NBA et approche doucement de la trentaine avancée, une période souvent marquée par une gestion plus prudente du temps de jeu. Maxey, de son côté, représente l’avenir et devra assumer encore plus de responsabilités. Entre urgence et patience, la saison 2025-26 s’annonce comme un véritable test de caractère pour Philadelphie.