Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Stephen Curry a souvent été confronté à des défis redoutables sur les parquets NBA. Seize saisons au plus haut niveau et quatre titres de champion en sont la preuve. Pourtant, selon ses propres mots, l’opposition la plus coriace ne vient pas d’un adversaire croisé en saison régulière ou en playoffs, mais bien de son propre foyer. Une confession qui en dit long sur la place particulière qu’occupe son frère dans sa carrière.
Depuis ses débuts, Curry a affronté une multitude de défenseurs de renom. Des spécialistes comme Tony Allen, Jrue Holiday, Avery Bradley ou encore Patrick Beverley ont tous tenté de freiner l’un des meilleurs shooteurs de l’histoire. Dans la majorité des cas, le meneur des Warriors a réussi à prendre le dessus, mais certaines confrontations sont restées gravées dans sa mémoire, car elles demandaient une concentration maximale.
Lors d’une séquence pour GQ Sports en 2022, Steph avait été interrogé sur les joueurs les plus difficiles à affronter. À la surprise générale, il avait désigné son frère Seth Curry, alors sous le maillot des Hornets. « Seth connaît tellement bien mon jeu. Il y a toujours cette impression qu’il me désarme quand je suis sur le terrain. Parce que je suis tellement fier de le voir là, je me perds un peu dans ce moment », expliquait-il. Derrière ce duel fraternel, il avait tout de même cité Tony Allen et Avery Bradley comme les autres défenseurs les plus coriaces.
Un duel fraternel unique dans la ligue
Cette confession illustre bien la singularité de la relation entre les deux frères Curry. Pour Stephen, jouer face à Seth dépasse le simple cadre de la compétition. Il y a cette fierté, presque une admiration, qui s’ajoute à la difficulté de rester concentré. Cela crée une dimension psychologique rare dans un sport où l’affrontement reste généralement dénué de lien personnel. Mais au-delà de cet aspect émotionnel, Seth a développé un vrai sens de l’anticipation qui lui permet de compliquer la tâche de son frère aîné.
Quelques mois après son passage médiatisé, il déclarait à Sports Illustrated que les trois défenseurs les plus compliqués qu’il avait rencontrés étaient Tony Allen, Jrue Holiday et Ron Artest. Ce changement témoigne de l’évolution de ses affrontements au fil des années, même si certains noms comme Allen reviennent inlassablement.
À travers ses différentes réponses, Curry révèle aussi son honnêteté et son humilité. Reconnaître publiquement les joueurs qui l’ont gêné n’est pas anodin, surtout quand on est considéré comme l’un des plus grands talents offensifs de l’histoire. Cela montre qu’il garde une profonde reconnaissance envers ceux qui l’ont forcé à repousser ses propres limites.
Finalement, la carrière de Stephen Curry est autant marquée par ses succès que par les batailles qui les ont construits. Si ses exploits offensifs resteront à jamais dans les livres d’histoire, ses propos rappellent que derrière chaque panier, il y a eu des défenseurs acharnés. Et dans ce registre, qu’il s’agisse d’Allen, de Holiday, ou de son propre frère, chacun a joué un rôle dans l’écriture de sa légende.