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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le basket français vient de recevoir une nouvelle qui pourrait bien marquer l’avenir du sport tricolore. Un champion a décidé de prendre une nouvelle direction, loin des parquets mais toujours au plus près du jeu. À 43 ans, Tony Parker se prépare à relever un nouveau défi, dans un rôle qu’on ne l’imaginait pas forcément endosser il y a encore quelques années.
Dans un entretien accordé à L’Equipe, l’ancien meneur des Spurs a révélé son ambition de se lancer dans une carrière d’entraîneur. Après avoir dirigé l’Asvel en tant que président depuis 2014 et remporté presque tout en tant que joueur, il s’apprête à franchir une nouvelle étape. Il confie avoir ressenti une impulsion décisive après une discussion avec Gregg Popovich, son mentor de toujours, qui a su éveiller chez lui cette envie de transmettre autrement.
S’il aurait pu se précipiter et profiter immédiatement de son aura pour rejoindre un banc prestigieux, Parker a choisi de faire preuve de patience et d’humilité. Il explique avoir pris exemple sur Zinédine Zidane et Thierry Henry, eux-mêmes passés par cette phase d’apprentissage. « J’ai discuté longuement avec Zizou et Titi, qui m’ont convaincu de faire le DES (Diplôme d’État Supérieur). Parce qu’en soi, je n’en ai pas besoin pour coacher en NBA. Et moi, mon rêve, c’est de coacher en NBA. Mais je me suis dit, pourquoi ne pas retourner à l’école ! » raconte-t-il dans les colonnes de L’Équipe.
Un choix réfléchi inspiré par d’autres champions
Ce retour aux études n’est pas anodin pour un joueur qui a toujours valorisé le travail et la discipline. Tony Parker précise qu’il passera son diplôme cette année et espère l’obtenir en mai afin de pouvoir ensuite entamer sa nouvelle carrière sur un banc. Il insiste sur l’importance de ne pas griller les étapes, convaincu que la légitimité d’un coach ne tient pas seulement à son palmarès de joueur, mais aussi à sa capacité à s’adapter, écouter et transmettre.
L’ancien capitaine des Bleus admet qu’il ne se voyait pas initialement devenir entraîneur. Lorsqu’il a pris sa retraite en 2019, la présidence de l’Asvel lui semblait suffisante. Mais l’envie a grandi peu à peu, au fil des discours donnés dans les vestiaires ou des échanges avec ses proches. « C’est pour cela que je voulais appeler Zizou. Lui non plus n’avait aucune envie de faire ça quand il a pris sa retraite ! Même si parfois, ça me titillait, quand je venais faire un speech dans le vestiaire. C’est le bon timing aujourd’hui. Je sens que je suis prêt. »
Cette décision ouvre de nouvelles perspectives. Coach en Europe ou en NBA, Parker ne cache pas que son rêve ultime serait de diriger une équipe de la grande ligue américaine. Un objectif ambitieux, mais qui semble en phase avec son parcours hors norme et sa capacité à toujours viser le plus haut niveau. Son expérience de joueur, sa vision du jeu et sa connaissance des coulisses font de lui un profil unique.
Pour le basket français, cette reconversion est une nouvelle promesse. Voir un champion comme Tony Parker transmettre directement son savoir sur un banc pourrait inspirer toute une génération de joueurs et d’entraîneurs. Si son aventure d’entraîneur démarre en 2025, son héritage, lui, est déjà immense, et pourrait bien s’étendre dans un domaine encore inexploré par l’un des plus grands meneurs de l’histoire.
