Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’histoire récente entre Houston et Golden State n’a jamais été de tout repos. Depuis une série de playoffs tendue, les deux franchises se jaugent et se répondent de manière plus ou moins frontale. L’été 2025 a ravivé cette rivalité, et pas seulement sur les parquets. Entre déclarations enflammées, souvenirs d’arbitrages contestés et provocations publiques, le climat n’a jamais semblé aussi électrique.
Tout a commencé avec Alperen Sengun. Invité d’un podcast, le pivot turc a rouvert les plaies de la série de 2024–25, où les Rockets avaient été éliminés au premier tour par les Warriors. Selon lui, Golden State aurait multiplié les fautes tout en échappant à l’arbitrage. Sengun n’a pas mâché ses mots, affirmant que ses adversaires étaient « une équipe très expérimentée » qui passait son temps à « pleurer tout au long de la série au sujet des fautes non sifflées ». Des propos qui n’ont évidemment pas laissé la Bay Area indifférente.
Quelques heures plus tard, Draymond Green s’est empressé de répondre sur les réseaux sociaux. Fidèle à son style provocateur, il a balayé les critiques en une phrase cinglante : « C’est dur de dire ça après une défaite… Il faut gagner pour pouvoir dire des choses comme ça. » Le vétéran a enchaîné avec une pique encore plus directe : « Assumez la défaite. » Cette réplique, loin d’apaiser les tensions, n’a fait qu’attiser le feu et rappeler combien ce duel reste sensible dans les deux vestiaires.
Quand la rivalité dépasse les joueurs
Fin de l’histoire ? Eh bien non. Deux jours plus tard, la mère de Tari Eason, Teroya, est intervenue à son tour en publiant un message sans équivoque : « Oh mon grand, c’est la guerre maintenant. » Ces quelques mots ont suffi pour que Draymond Green reprenne la main et tourne la déclaration en dérision. « Ils vont jouer super fort… dans un match de saison régulière », a-t-il écrit, avant d’ajouter en riant : « Quelqu’un doit dire à Mama Eason qu’elle a dit que c’était la guerre avant même qu’ils ne perdent… »
Ces échanges verbaux trouvent leur origine à cause des récents playoffs. Le Game 4 reste encore aujourd’hui dans les mémoires, notamment pour une altercation au milieu du terrain. Dillon Brooks avait commis une faute sur Stephen Curry, déclenchant une confrontation où Curry s’était lancé dans la provocation, immédiatement rejoint par Draymond Green. Les arbitres avaient fini par distribuer des fautes techniques aux trois joueurs impliqués, ajoutant à la confusion ambiante.
Les tensions sont de retour aujourd’hui entre Houston et Golden State, et avec Kevin Durant de l’autre côté, on ne peut pas dire que ça se calmera. Saison régulière ou pas, on prendra grand plaisir à suivre les confrontations entre les deux écuries.
Si cette guerre de mots occupe aujourd’hui le devant de la scène, elle cache aussi un fond plus profond : deux organisations qui aspirent à bousculer l’Ouest par des moyens différents. Les Rockets comptent sur leur jeunesse et leur progression, tandis que les Warriors misent encore sur leur expérience et la science de la provocation de Draymond Green. Vivement la suite.