Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Après un exercice décevant et sans playoffs, les dirigeants ont misé sur une reconstruction rapide mais ambitieuse à Dallas, attirant des noms prestigieux pour entourer un effectif qui suscite déjà la curiosité. Et Klay Thompson est attendu au tournant.
Depuis l’été dernier, les Mavericks ont remodelé leur effectif en profondeur. L’arrivée de Klay Thompson via un sign-and-trade en provenance de Golden State a marqué un tournant majeur. L’arrière sharpshooter retrouve désormais un cadre compétitif aux côtés d’Anthony Davis, Kyrie Irving, du rookie Cooper Flagg — premier choix de la draft — et du prometteur Dereck Lively II. Un cinq de départ aux allures de pari XXL, qui n’a qu’un objectif : faire oublier l’échec de la saison passée.
Dans cette configuration, Klay Thompson reste une pièce intrigante. À 35 ans, l’ancien Splash Brother n’a plus l’explosivité d’autrefois, mais conserve une réputation unique en tant qu’artilleur d’élite. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé le journaliste Zach Harper dans son classement des meilleurs arrières de la ligue, où il a placé le vétéran à la cinquième position. « J’ai eu du mal avec Bradley Beal et Zach LaVine entre le deuxième et le troisième tiers parce qu’ils n’ont plus le même impact qu’avant. On pourrait aussi dire cela pour Thompson d’une certaine façon », écrivait-il, tout en soulignant que son palmarès et son expérience lui valaient encore le bénéfice du doute.
Klay Thompson, encore une arme redoutée malgré l’âge
La saison passée a pourtant montré les limites actuelles de l’arrière. Avec 14 points de moyenne, 3,4 rebonds et 2 passes décisives en 27 minutes, il a signé sa campagne statistique la moins prolifique en carrière. Son adresse globale a même chuté à 41,2 %, un plancher inédit. Mais malgré ce déclin relatif, Thompson a rappelé sa capacité à briller ponctuellement, avec seize matchs à plus de 20 points. Ses trois-points demeurent une menace constante, et c’est précisément ce que Dallas espère capitaliser pour libérer des espaces à ses autres stars.
L’arrivée de Cooper Flagg pourrait toutefois rebattre les cartes. Attendu comme une future superstar, le jeune ailier devrait concentrer une grande partie des responsabilités offensives aux côtés d’Anthony Davis et Kyrie Irving. Dans ce schéma, Thompson pourrait voir ses tirs réduits, mais son rôle ne s’en trouverait pas moins crucial : sa présence à longue distance reste capable de transformer un match en quelques minutes.
Il faut également noter que Thompson apporte bien plus que son tir. Son expérience des batailles de playoffs, acquise durant l’ère dorée des Warriors, constitue un atout précieux pour un effectif encore en quête de repères collectifs. Sa simple présence dans le vestiaire peut influencer une dynamique et instaurer une mentalité de compétiteur aguerri, ce qui a souvent manqué à Dallas dans ses récentes campagnes.
Au-delà des chiffres, Klay Thompson incarne aussi une histoire de résilience. Marqué par ses blessures passées, souvent annoncé sur le déclin, il a toujours trouvé le moyen de se réinventer et d’apporter une contribution décisive. Pour les Mavericks, son rôle en 2025-26 dépasse donc largement celui d’un simple shooteur : il symbolise un pari sur l’expérience, l’équilibre et l’envie de renaître collectivement.