Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’histoire récente de la NBA est marquée par des débats sans fin autour des grands noms de la dynastie des Warriors. Parmi eux, Klay Thompson a toujours occupé une place particulière, avec son tir redoutable et ses exploits aux côtés de Stephen Curry. Mais certains estiment encore aujourd’hui que son rôle aurait pu être rempli autrement, avec des résultats différents.
Lors d’un récent épisode de son podcast, Patrick Beverley a relancé la discussion en évoquant un scénario alternatif. Selon lui, Golden State aurait connu encore plus de succès si Paul George avait été intégré à la place de Thompson. L’argument repose notamment sur la polyvalence et l’impact défensif de George, qui aurait pu, selon Beverley, changer le destin de plusieurs séries de playoffs.
Pour illustrer sa pensée, l’arrière a été clair : « Si vous mettez Paul George dans le rôle de Klay Thompson, avec Steph, Draymond Green, Iguodala et Kevin Durant… On sait que Paul George était dans la course au MVP il y a quelques années. Si vous échangez ces deux joueurs, je pense que Golden State gagne probablement plus de championnats. Ils gagnent probablement plus de matchs. » Une vision qui, évidemment, ne laisse personne indifférent dans le débat sur la grandeur des Warriors.
Une comparaison qui divise les observateurs
Beverley a poussé son raisonnement en rappelant certains moments clés où Golden State aurait pu basculer. Il a notamment mentionné les matchs où Stephen Curry ou Draymond Green étaient absents, laissant entendre que Paul George aurait eu la capacité de porter davantage l’équipe dans ces contextes. « Si c’est Paul George, je pense qu’il en fait plus. Dans l’esprit des Warriors, il y a beaucoup de championnats où l’on se dit : on en a gagné tant, mais on aurait dû en avoir six ou sept. »
Cependant, l’ancien joueur des Clippers a également tenu à défendre Klay Thompson face aux critiques réductrices. Son co-animateur avait qualifié l’arrière de “simple rôle player”, ce qui a fait réagir Beverley. « Je n’ai jamais considéré Klay comme un rôle player. Les role players ne mettent pas 50 points en un match, et Klay l’a fait quatre fois dans sa carrière. Il faisait le sale boulot, mais il pouvait aussi exploser offensivement. » Une déclaration qui rééquilibre le débat et souligne la singularité de l’arrière.
Cette sortie montre bien la complexité du regard porté sur Thompson. D’un côté, certains estiment qu’un autre profil, comme Paul George, aurait décuplé le potentiel des Warriors. De l’autre, il est difficile d’ignorer l’impact historique de Thompson dans l’écriture d’une dynastie. Son association avec Curry a marqué à jamais l’histoire du tir longue distance en NBA, et son héritage reste immense.
Au fond, le débat lancé par Beverley illustre la richesse des discussions NBA : refaire l’histoire, imaginer d’autres scénarios, tout en reconnaissant l’influence de ceux qui ont marqué leur époque. Klay Thompson, malgré les comparaisons, restera un nom gravé à jamais dans la légende du jeu.