Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il existe des histoires que l’on ne soupçonne pas forcément derrière l’image publique de certaines équipes NBA. Quand les projecteurs s’éteignent, l’intensité des vestiaires peut parfois dépasser celle du parquet. Et dans les années 2000, les Boston Celtics de Kendrick Perkins ont été le théâtre de nombreuses scènes mouvementées.
Entre compétitions internes, caractères explosifs et pression permanente de la gagne, les tensions étaient monnaie courante. Perkins a récemment décidé de lever le voile sur cette époque particulière, décrivant sans détour une ambiance où les coups volaient parfois plus vite que les ballons. De quoi rappeler que derrière les sourires et les accolades, la réalité pouvait être beaucoup plus brutale.
Dans une interview, l’ancien pivot n’a pas cherché à embellir ses souvenirs. « Entre 2007 et 2010, il y a eu tellement d’altercations… Des coups, des meubles qui bougent, des bouteilles de Budweiser éclatées sur des têtes. On a dû retenir Doc [Rivers] et Rajon Rondo, Ray et Rondo ont même mis les gants pour régler ça dans une salle d’attente », a raconté Perkins, comme pour souligner à quel point l’ambiance était électrique à chaque instant.
Une atmosphère de guerre intérieure à Boston
Ces révélations mettent en lumière la réalité d’un vestiaire où la tension pouvait exploser n’importe quand. Perkins a ainsi évoqué d’autres bagarres : « Tony Allen et Big Baby se sont disputés violemment, ils se sont battus dans l’avion. Eddie House et Big Baby [Glen Davis] ont saccagé mon vestiaire à l’hôtel, enfin, ma chambre d’hôtel à San Antonio, pendant que nous jouions… Paul et TA, après avoir visité l’un des endroits, se sont disputés. »
Pourtant, malgré ces épisodes presque invraisemblables, Perkins insiste sur l’esprit de fraternité qui régnait au sein de cette équipe. « On s’est battus, on s’est battus comme des fous, mais on s’est toujours serré la main après. C’était genre : ‘Ok, on avance’ », a-t-il expliqué, rappelant que ces échanges musclés servaient parfois d’exutoire pour maintenir l’équilibre d’un groupe aussi compétitif.
Ces anecdotes révèlent une facette méconnue des dynamiques internes d’une équipe NBA. Elles montrent aussi à quel point la frontière entre fraternité et conflit est mince lorsque des compétiteurs de haut niveau partagent le même objectif. Et si ces bagarres semblent folles aujourd’hui, elles faisaient partie intégrante de la construction d’un groupe qui cherchait coûte que coûte à rester au sommet.
Est-ce qu’une telle situation est encore possible aujourd’hui ? Probablement pas avec tous ces insiders et ces règles. La moindre bagarre est mal vue, qu’on parle du parquet ou dans le vestiaire. La preuve que les choses ont bien évolué en NBA.