NBA – Nicolas Batum : « J’ai préféré défendre sur Kevin Durant que sur ces deux-là »

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Arrivé très jeune en NBA, Nicolas Batum a immédiatement pu s’y frotter à Kevin Durant. Il sait donc à quel point ce dernier peut se révéler dangereux offensivement… mais a volontairement choisi de défendre sur lui plutôt que sur deux autres joueurs.

À eux deux, ils incarnent désormais deux des meilleurs exemples de longévité à suivre pour la jeune génération. Kevin Durant et Nicolas Batum poursuivent en effet leur carrière NBA à plus de 36 ans et y conservent des rôles majeurs dans leur équipe respective. Car quand le premier se maintient parmi les joueurs offensifs les plus dangereux de la ligue, l’autre parvient encore à se distinguer en défense.

Le choix par défaut pris par Nico Batum impliquant Durant

Au fil des ans, Durant s’est affirmé comme l’un des meilleurs scoreurs de l’histoire de la NBA. Même un solide défenseur tel que Batum n’a par exemple que rarement réussi à le museler, en témoignent les 27.1 points de moyenne que présente son homologue américain face à lui. Et pourtant, il affirme dans The Young Man and the Three s’être satisfait de devoir défendre sur KD plutôt que sur… Stephen Curry et Klay Thompson :

Nicolas Batum : « Je me souviens qu’à cette époque, je jouais aux Hornets et que le coach m’a demandé sur quel joueur des Warriors je voulais défendre. J’étais là, ‘En vrai… laissez-moi KD !’ Je préférais défendre sur lui que sur Klay et Steph parce qu’eux n’arrêtaient pas de courir sur le terrain ! KD ne galopait pas autant. Enfin, il ne galopait plus autant, parce qu’il était aussi dur à suivre quand il était à OKC. »

Réunis à Golden State de 2016 à 2019, Durant, Curry et Thompson ont alors fait régner la terreur sur le circuit. Et quoi de plus logique, sachant qu’ils faisaient tous trois partie des joueurs les plus redoutables de la ligue sur le plan offensif à cette période. Batum, qui les a malheureusement affrontés à de multiples reprises avec Charlotte, se souvient de l’équation insoluble qu’ils pouvaient représenter pour les équipes adverses :

Nicolas Batum : « C’était dingue parce que j’avais beau vouloir défendre sur KD, je savais qu’il pouvait mettre 40 points sur ma tête. À vrai dire, on ne savait jamais à quoi s’attendre avec eux à ce moment-là. Un soir, c’était Klay qui mettait 35 pions en un quart-temps. Le lendemain, c’était Steph qui plantait 15 tirs à 3 points. Et sur le match suivant, c’est KD qui allait détruire ta défense. »

« Tout ça pour dire qu’il était pratiquement impossible de préparer le moindre plan de jeu avec ces gars-là. »

Ainsi, lorsque le Français parvenait à limiter KD à 18 points un soir de février 2017, le duo Curry-Thompson compilait quant à lui 68 points pour offrir la victoire aux Dubs (126-111). Un symbole du calvaire qu’ils pouvaient alors faire vivre à leurs impuissants adversaires.