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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’Italie s’apprête à lancer sa campagne européenne avec un défi colossal. Face à la Grèce, la sélection transalpine doit trouver un moyen de limiter l’impact de Giannis Antetokounmpo. Un objectif qui semble réalisable, même si le double MVP a déjà prouvé sa domination dans les compétitions internationales. Pourtant, l’entraîneur Gianmarco Pozzecco a choisi de répondre avec humour à cette mission impossible.
Le contexte est clair : la Grèce, emmenée par le « Greek Freak », part favorite avant ce duel. La cote des bookmakers souligne cet écart, et les statistiques passées de Giannis en EuroBasket n’ont rien de rassurant pour les Italiens. L’an dernier, il avait tourné à près de 30 points de moyenne, couplant puissance physique et efficacité technique. En face, l’Italie doit se réinventer, mais la solution tarde à émerger.
Interrogé sur la stratégie défensive, l’intérieur Nicolo Melli s’est contenté de sourire et de renvoyer la question à son sélectionneur : « Il faut demander au coach, c’est son travail. Nous devons seulement exécuter son plan. » Une réponse évasive qui a ouvert la voie à l’humour décalé de Pozzecco, afin de savoir comment stopper Giannis.
Un entraîneur qui préfère la dérision à la résignation
Devant les journalistes, le technicien italien a ironisé sur la difficulté de la tâche : « Un ami à moi est sniper. On va le mettre en haut du gymnase. Probablement on fait ça au premier quart-temps, comme ça il ne joue pas le deuxième, le troisième et le quatrième. C’est la seule option qu’on ait déjà. L’arrêter n’est pas possible. » Une sortie qui a provoqué les rires de la salle, mais qui illustre surtout le sentiment d’impuissance face à l’une des plus grandes forces de frappe du basket mondial.
Ce ton léger n’efface pourtant pas la réalité : la Grèce reste redoutable, même sans son leader. Les Italiens l’ont appris récemment, lors d’un match amical perdu de justesse alors que Giannis n’était même pas sur le parquet. Dans ce contexte, l’équation paraît encore plus complexe puisque la star des Bucks sera bien présente lors de ce premier choc de l’EuroBasket.
Pozzecco sait mieux que quiconque qu’il ne suffira pas de blagues pour contenir l’ouragan Antetokounmpo. L’Italie devra miser sur sa discipline collective, son intensité défensive et peut-être un brin d’insouciance pour espérer rivaliser. Face à une telle domination physique, la moindre faille sera exploitée.
Ce duel s’annonce comme un test grandeur nature pour les Azzurri. Plus qu’un simple match de groupe, il leur permettra de mesurer leur capacité à rivaliser avec les meilleures nations du continent. Mais avec Giannis en face, l’Italie devra sans doute réaliser un petit miracle pour démarrer sa campagne par une victoire.
