NBA – Ce joueur des Warriors joue peut-être son avenir pour 2025/26

Le coach NBA des Golden State Warriors, Steve Kerr (gauche) et la star de la franchise Stephen Curry (droite)
NBA (DR) / Rawel Visual

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Une trajectoire peut parfois basculer en quelques mois seulement. Entre les espoirs nourris lors de sa saison rookie et les incertitudes actuelles, Trayce Jackson-Davis vit un moment charnière avec Golden State. Sa situation intrigue, alors que l’organisation doit jongler entre équilibre collectif, nouvelles arrivées et gestion d’un effectif toujours plus compétitif.

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Dès son entrée dans la rotation des Warriors, Steve Kerr avait immédiatement remarqué le potentiel du jeune intérieur. Son association avec Draymond Green avait permis d’élever le niveau défensif de l’équipe, au point de devenir une arme crédible dans la peinture. Mais avec l’arrivée de Jimmy Butler et la nécessité d’ajuster les schémas de jeu, son temps de jeu a considérablement diminué, le contraignant même à un passage éclair en G-League avant d’être rappelé.

Aujourd’hui, Jackson-Davis doit composer avec une concurrence féroce. La montée en puissance de nouveaux profils offensifs et les débats autour de Jonathan Kuminga n’arrangent rien. Mike Loginoff, analyste proche de la franchise, a livré sa vision : « Je pense qu’ils vont utiliser Quinten Post comme un Al Horford, avec ses 15 à 20 minutes par match pour apporter du spacing. Il n’est pas toujours constant au tir, mais il apporte cet écartement que Steve Kerr recherche », a-t-il expliqué dans Locked on Warriors.

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Un rôle menacé par de nouveaux profils

Cette comparaison entre Post et Al Horford illustre bien la tendance actuelle de Golden State : privilégier la polyvalence offensive. Si QP offre l’espacement, sa défense reste inférieure à celle de Jackson-Davis. Pourtant, Loginoff estime que quelques ajustements suffiraient pour inverser la hiérarchie : « Le plus gros danger pour Trayce, c’est que QP améliore sa vitesse de déplacement et sa lecture défensive. Dans ce cas, il pourrait vraiment s’imposer comme un profil à la Brook Lopez ». Une projection qui pourrait reléguer TJD à un rôle encore plus marginal.



Mais au-delà de la concurrence interne, c’est la santé qui a pesé sur son rendement. Lors d’une intervention sur 95.7 The Game, l’intérieur de 25 ans s’est livré avec franchise sur ses difficultés physiques : « Je sentais que mon corps m’a énormément limité. Mes genoux, mon poids, mon pourcentage de masse grasse… tout cela m’a empêché de retrouver le dynamisme et l’explosivité que j’avais en tant que rookie », a-t-il confié, reconnaissant que ces problèmes ont fortement impacté son apport sur le parquet.

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Pour Jackson-Davis, le défi est donc double : retrouver une pleine santé et prouver qu’il peut encore être un facteur défensif majeur, malgré l’évolution du jeu de Golden State vers davantage de spacing. Sa capacité à se réinventer et à s’adapter sera déterminante pour ne pas disparaître des plans de Steve Kerr.

À l’heure où l’organisation vit une transition entre l’expérience de ses vétérans et l’intégration de nouvelles pièces, Trayce Jackson-Davis devra se battre pour retrouver sa place. Son avenir dépendra autant de ses genoux que de sa capacité à convaincre qu’il reste un atout essentiel dans une rotation toujours plus dense.

Conférence Ouest Golden State Warriors NBA 24/24