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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il y a des légendes qui ont marqué l’histoire de la NBA et qui semblent intouchables dans les mémoires. Pourtant, certaines comparaisons entre générations viennent parfois ébranler ces certitudes. C’est notamment le cas pour Tony Parker, ancien meneur star des Spurs, récemment placé dans un débat inattendu par l’un de ses anciens coéquipiers.
Robert Horry, qui a connu les plus grands moments de la dynastie texane, n’a pas hésité à se prêter au jeu des comparaisons. L’ancien joueur, sacré sept fois champion NBA, a été interrogé sur la hiérarchie entre Parker, Stephen Curry et Kyrie Irving, dans le fameux jeu « Start, Bench, Cut ». Un trio de meneurs aux styles radicalement différents, mais qui incarne trois époques bien distinctes du basket moderne.
Au détour de son passage dans un podcast, Horry a livré une réponse sans détour. « Start Steph », a-t-il affirmé, en plaçant Curry tout en haut de son classement, comme beaucoup l’auraient deviné. Quant au duel Parker-Irving, la sentence a été encore plus tranchante : « Kyrie en sortie de banc, et Tony, bye bye. Même si j’adore Tony à la mort, mais Kyrie ? Meilleur joueur. Steph aussi. Ce n’est pas un manque de respect, c’est juste la vérité. »
Un jugement sans pitié pour le Français
Cette déclaration peut surprendre, surtout quand on connaît la proximité entre Horry et Parker lors des sacres de 2005 et 2007. L’ancien ailier n’a pourtant pas laissé place à l’émotion. « Vous savez comment je suis, je garde les choses basiques et réelles », a-t-il insisté, après que ses interlocuteurs aient suggéré que son choix pouvait sembler personnel. Une manière d’assumer pleinement une hiérarchie qu’il juge sans appel.
Ce classement souligne aussi la perception actuelle de Stephen Curry, considéré par beaucoup comme le meilleur meneur de l’histoire et l’homme qui a transformé le jeu avec son tir extérieur. Deux fois MVP, dont une fois à l’unanimité, et quadruple champion NBA, il s’impose comme une référence incontestée. Un statut que peu contestent aujourd’hui, même face à des légendes comme Parker.
Kyrie Irving, de son côté, possède un palmarès certes plus léger, mais il est unanimement reconnu pour son talent pur et sa virtuosité balle en main. Neuf fois All-Star, champion en 2016 avec Cleveland, il a marqué l’histoire avec l’un des tirs les plus importants de l’histoire des Finales NBA. Sa place devant Parker, dans ce jeu de classement, s’explique par cette aura technique exceptionnelle qui continue de fasciner.
Reste Tony Parker, quatre fois champion avec San Antonio et MVP des Finales 2007. Sa carrière, exceptionnelle pour un joueur européen, a marqué durablement l’histoire de la NBA et des Spurs. Si Horry le place derrière Curry et Irving, cela n’efface en rien sa légende et l’impact qu’il a eu sur son époque. Parker demeure un symbole d’excellence et un pionnier qui a ouvert la voie à de nombreux talents européens.
