Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La rencontre entre la Slovénie et la France avait des allures de test majeur, et elle a tenu toutes ses promesses en intensité ce samedi. Malheureusement pour Luka Doncic et ses coéquipiers, la fin de match a encore basculé du mauvais côté, laissant les Slovènes avec une deuxième défaite en autant de rencontres dans cet EuroBasket.
Longtemps, la formation d’Aleksander Sekulic a pourtant cru pouvoir tenir tête aux Bleus. Le plan défensif avait été mis en place avec sérieux, notamment pour limiter les points faciles dans la peinture. Mais face à un Sylvain Francisco intenable dans les dernières minutes, les équilibres se sont rompus et les Slovènes ont fini par céder, malgré de longs passages convaincants.
Le sélectionneur n’a pas caché sa frustration après la rencontre, soulignant la dimension physique extrême de cette confrontation. « Ça a été un bon match, particulièrement physique. Comme depuis le début de l’été, on doit faire face à des adversaires qui jouent extrêmement physique contre nous. Parfois, je me demandais si j’étais dans une salle de basket ou dans une salle de sport de combat… », a lâché Sekulic, pointant la difficulté pour son équipe de s’adapter à ce contexte, et critiquant au passage l’attitude de l’EDF.
Une intensité jugée hors norme par le coach slovène
Au-delà du résultat, le technicien a insisté sur l’arbitrage et le nombre impressionnant de fautes sifflées. « Il y a eu énormément de fautes, 63 en comptant les fautes techniques ! C’est très dur de jouer dans ces conditions, même si on a obtenu beaucoup de lancers francs, 46 contre 29 aux Bleus », a-t-il expliqué, rappelant que cette atmosphère avait pesé sur la fluidité du jeu slovène. Pour lui, la rencontre a ressemblé par moments à une bataille d’endurance plus qu’à une partie de basket.
Sekulic a malgré tout tenu à rappeler que ses hommes avaient respecté une bonne partie du plan de jeu. « Pendant 35 minutes, on a contrôlé ce qu’on voulait : pas de points faciles dans la raquette notamment. Mais dans le dernier quart, Sylvain Francisco a enchaîné les drives. Défensivement, ce n’est pas acceptable », a-t-il reconnu, lucide sur les manquements de son équipe au moment clé.
Avec deux défaites pour commencer la compétition, la Slovénie est désormais contrainte de réagir rapidement. La frustration du sélectionneur reflète une tension grandissante au sein d’un groupe qui sait qu’il ne peut plus se permettre d’erreurs. Les prochaines rencontres seront capitales pour relancer une dynamique et éviter une sortie prématurée.
Reste que ce discours de Sekulic met en évidence un problème récurrent : la difficulté de son équipe à rester solide sur la durée face à des adversaires plus agressifs. Si la Slovénie veut s’installer de nouveau parmi les candidats sérieux au titre, il faudra trouver des réponses immédiates à ce défi physique et mental imposé par ses rivaux.