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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Malgré les 39 points de Luka Doncic, les Bleus sont parvenus à trouver les ressources nécessaires pour s’imposer ce samedi. Derrière ce succès, il y a le travail d’un collectif, mais aussi l’analyse lucide de son sélectionneur, Frédéric Fauthoux, qui a tenu à relativiser la performance du prodige adverse.
Le début de match avait pourtant de quoi inquiéter pour la France. La Slovénie a déroulé son jeu offensif, inscrivant 54 points en seulement vingt minutes, profitant de certaines approximations françaises en défense. Mais les Tricolores ont su resserrer les rangs au retour des vestiaires. Sous l’impulsion d’une intensité retrouvée et d’ajustements tactiques précis, ils ont considérablement réduit l’efficacité slovène, limitant Doncic et ses partenaires à une production bien moins prolifique.
Fauthoux a tenu à souligner ce contraste, insistant sur la qualité de la réaction collective (via BeBasket). « On joue contre un joueur fantastique qui donne un match complètement différent. On a bien défendu sur lui, sur la façon dont il l’a tenu sur le pick and roll. Mam’ (Jaiteh) et Alex Sarr ont été très précieux là-dessus », a expliqué le sélectionneur après la rencontre. Ses mots traduisent une volonté de mettre en avant les efforts de ses hommes, sans se laisser impressionner par l’exploit individuel de la star slovène.
Une défense corrigée et récompensée
Au-delà du cas Doncic, c’est toute l’attitude défensive qui a changé dès la sortie des vestiaires. Les Bleus ont su corriger leurs erreurs, notamment sur les fautes évitables qui avaient offert trop de lancers-francs à la Slovénie en première période. « À la mi-temps, ils en ont marqué 54, mais grosso modo il y en a 14 qu’on n’a pas donnés en seconde période. Les joueurs ont été top, parce qu’on a rectifié ça tout de suite », a ajouté Fauthoux, visiblement satisfait de l’application de ses consignes.
Ce succès face à la Slovénie représente bien plus qu’une simple victoire. Il témoigne de la capacité de l’équipe de France à réagir dans l’adversité et à faire bloc contre un adversaire qui semblait prendre le dessus. Voir des joueurs comme Jaiteh et Sarr répondre présent dans un contexte aussi exigeant est également un signe encourageant pour la suite de la compétition.
L’entraîneur a aussi montré une forme de sérénité en assumant la difficulté qu’impose un joueur du calibre de Doncic. Plutôt que de regretter l’exploit individuel, il a préféré mettre en avant la solidité défensive de ses joueurs et leur engagement collectif. Cette attitude positive et tournée vers l’avant pourrait bien constituer l’un des atouts majeurs des Bleus dans leur quête de la victoire finale.
La confiance engrangée dans ce genre de confrontation n’est pas anodine. La Slovénie reste une équipe redoutée sur la scène internationale, et contenir partiellement un joueur comme Doncic représente déjà un test probant. La France prouve ainsi qu’elle a les armes pour rivaliser, en misant sur un équilibre entre talent individuel et rigueur collective.
