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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’EuroBasket offre souvent son lot de rebondissements, mais parfois ce sont les dernières secondes d’un match déjà joué qui attirent toute l’attention. Après la polémique entre la Slovénie et la France, Luka Doncic est revenu sur ce moment très étrange.
Dans les ultimes instants, alors que le score était acquis entre la France et la Slovénie, Luka Dončić avait choisi de serrer la main de Sylvain Francisco. Les Slovènes, résignés, avaient cessé de jouer, tandis que les Bleus contrôlaient leur deuxième victoire de rang dans le tournoi. Mais le meneur français, plutôt que de laisser le chronomètre s’éteindre, a filé inscrire un dernier panier en contre-attaque. Son coéquipier a déjà taclé le Français, mais Doncic a aussi voulu en parler.
Ce geste a surpris Dončić, qui a tenu à exprimer son ressenti. « À la fin, nous nous sommes serrés la main. La différence de points peut être importante, mais nous nous étions serré la main. Je ne pensais pas qu’il irait encore marquer », a-t-il confié aux médias slovènes. Des mots qui traduisent plus une déception face au non-respect des usages qu’une réelle polémique envers Francisco.
Un panier qui interpelle mais qui compte aussi
Le contexte reste important à rappeler : en EuroBasket, l’écart final a souvent un poids déterminant dans le classement des groupes. Chaque panier peut donc avoir son importance, même lorsque le vainqueur est déjà connu. Dans cette optique, la démarche de Francisco peut se justifier, mais l’enchaînement avec la poignée de main de Dončić a donné une impression contradictoire.
Si Francisco avait simplement joué l’action sans ce geste préalable, la réaction aurait sans doute été différente. Le fait d’accepter la poignée de main de l’adversaire, symbole de fin de combat, avant de repartir marquer dans la foulée, a créé cette sensation d’un manque de cohérence, voire de respect, aux yeux du meneur slovène.
Ce genre de situation rappelle à quel point les codes du basket sont subtils. Les compétiteurs savent que le respect mutuel est primordial, mais la pression du tournoi pousse aussi à capitaliser sur chaque point marqué. Francisco a sans doute agi par réflexe et ambition, sans réaliser que la symbolique de son geste pouvait heurter son vis-à-vis.
Reste désormais à savoir si l’incident restera une simple anecdote ou s’il marquera la suite des confrontations entre les deux nations. Dončić a mis des mots sur son étonnement, et Francisco aura l’opportunité de montrer, lors des prochaines rencontres, qu’il peut concilier intensité compétitive et respect des conventions du jeu.
