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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’aventure des Bleus dans cet EuroBasket prend une tournure bien plus compliquée que prévu. Déjà diminuée avant même le début du tournoi, l’équipe de France doit désormais composer avec un nouveau coup dur. Le forfait d’Alex Sarr pour le reste de la compétition vient fragiliser encore un peu plus une raquette déjà largement dépeuplée.
Le règlement de la FIBA, qui interdit de remplacer un joueur blessé en cours de tournoi, oblige les hommes de Frédéric Fauthoux à terminer l’EuroBasket à onze. Une situation qui devient critique dans le secteur intérieur, là où les absences s’accumulent depuis des semaines : Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Mathias Lessort et Vincent Poirier manquent déjà à l’appel, laissant un vide difficile à combler.
Guerschon Yabusele, capitaine et leader naturel de cette équipe, a immédiatement réagi à la perte de son coéquipier. « C’est un coup dur. Avec quelqu’un comme Alex, qui a de la taille, de l’envergure, nous aide en défense. C’est un poste cinq qui peut s’écarter. Mais même à trois, on va trouver un moyen. On se préparera à toutes les situations », a-t-il assuré après la victoire contre la Pologne, affichant une détermination qui rassure autant qu’elle inspire.
Un casse-tête intérieur pour les Bleus
Avec seulement trois intérieurs de métier (Yabusele, Hoard et Jaiteh) et un seul véritable pivot, les Bleus savent qu’ils devront improviser. Timothé Luwawu-Cabarrot a déjà été testé dans ce registre inhabituel, et son entraîneur n’a pas manqué de souligner son investissement. « Son sens du sacrifice en défense ne saute peut-être pas toujours aux yeux, mais il est précieux », a glissé Frédéric Fauthoux, conscient qu’il faudra tirer parti de chaque ressource disponible.
Le danger est désormais clair : la France devra espérer éviter toute nouvelle blessure dans le secteur intérieur, faute de quoi la mission deviendrait presque impossible. Le rendez-vous face à l’Islande pourrait rapidement donner une idée de la capacité des Bleus à tenir le choc physiquement, et à adapter leurs rotations face à des adversaires opportunistes.
Pour Yabusele, la responsabilité est immense. Déjà capitaine, il doit désormais assumer un rôle de stabilisateur dans une équipe privée de nombreux cadres. Son duo avec Élie Okobo, salué après le succès contre la Pologne, sera l’un des moteurs principaux pour maintenir l’équilibre collectif.
Reste à voir si la France saura transformer ce manque en force. L’histoire du basket regorge d’équipes qui ont trouvé dans l’adversité une énergie insoupçonnée. Les Bleus devront s’en inspirer, car chaque match sera désormais une épreuve d’endurance, de solidarité et de créativité.
