Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Stephen Curry incarne les Golden State Warriors depuis près de vingt ans, une longévité rare dans la NBA moderne. Meneur emblématique et visage d’une dynastie qui a marqué l’histoire, il reste au centre de toutes les attentions à l’aube d’une nouvelle saison. Malgré une carrière déjà remplie de succès, son influence sur l’organisation et sur le jeu ne semble pas faiblir.
Ces dernières années, la franchise californienne a toutefois connu des difficultés à retrouver l’élan qui l’avait menée au sommet dans les années 2010. Depuis le départ de Kevin Durant en 2019, les Warriors ont souffert d’irrégularité, hormis une parenthèse heureuse en 2022 avec un dernier titre. Mais en dehors de cette éclaircie, l’équipe a semblé incapable de rivaliser durablement avec les cadors de la conférence Ouest.
La saison à venir pourrait cependant marquer un tournant. Avec l’arrivée de Jimmy Butler à la trade deadline, Curry a enfin retrouvé un coéquipier de premier plan pour l’épauler. Ce renfort change la dynamique de Golden State et nourrit l’espoir de revoir la franchise prétendre à un nouveau sacre, malgré une concurrence relevée.
Tout tourne encore autour de Curry
Comme l’ont souligné plusieurs observateurs, la réussite future des Warriors reste indissociable de la santé et des performances de Curry. À 37 ans, le double MVP entre dans la dernière ligne droite de sa carrière, ce qui interroge forcément sur sa longévité. Pourtant, certains estiment que son statut de leader ne sera pas remis en cause à court terme. « Curry sera probablement encore le meilleur joueur de Golden State dans trois ans, s’il est toujours là en 2028 », a écrit Grant Hughes dans Bleacher Report.
L’analyste souligne d’ailleurs que la franchise manque de jeunes talents capables de prendre la relève immédiatement. Dans ce contexte, la logique voudrait que Curry conserve son rôle central, même dans les dernières années de sa carrière. Sa capacité à rester au niveau All-NBA malgré l’âge le place encore un cran au-dessus de ses coéquipiers.
Bien sûr, l’arrivée de Butler constitue une aide précieuse, mais elle ne change pas l’équation principale : sans un Curry en pleine forme, les Warriors ne peuvent espérer rivaliser avec les favoris de l’Ouest. Son rôle de chef d’orchestre offensif et son aura restent intacts, faisant de lui l’élément indispensable du projet.
Ce scénario met en lumière un constat simple : tant que Curry sera sur le parquet avec le maillot des Warriors, il en restera le moteur. La question n’est pas tant de savoir si un successeur émergera rapidement, mais jusqu’à quel point le meneur pourra maintenir ce niveau d’excellence et repousser encore un peu plus les limites de la longévité en NBA.