Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La Turquie réalise un parcours remarquable à l’EuroBasket 2025. Sans trembler, l’équipe a dominé son groupe et terminé invaincue, signant un succès de prestige face à la Serbie de Nikola Jokic lors de son dernier match. Malgré cette dynamique, un sentiment de frustration s’est invité dans le camp turc.
L’entraîneur Ergin Ataman a exprimé son mécontentement concernant l’organisation du tournoi. Alors que la Turquie a terminé première de son groupe sans la moindre défaite, son premier match à élimination directe face à la Suède a été programmé à 12 heures. Un horaire inhabituel qui, selon lui, prive son équipe de la même exposition que d’autres nations phares de la compétition, comme la Grèce de Giannis Antetokounmpo ou la Slovénie de Luka Doncic.
Face à cette situation, Ataman n’a pas mâché ses mots. « La seule chose que je n’aime pas ici, c’est le manque de respect de la FIBA envers nous, envers la première équipe du groupe A, invaincue, et qui doit jouer demain à 12 heures », a-t-il déclaré, visiblement agacé par ce traitement jugé inéquitable. Pour lui, une formation aussi performante méritait de jouer devant une salle comble, dans un créneau plus attractif.
Une Turquie invaincue mais déterminée à en découdre
Loin de se laisser perturber par cette décision, Ataman a tenu à rappeler l’ambition intacte de son groupe. « Quoi qu’il en soit, tout le monde doit le savoir : même si nous jouons à 3 heures du matin, personne ne peut stopper notre objectif de décrocher une médaille », a-t-il martelé. Une déclaration qui en dit long sur la confiance qui règne dans le vestiaire turc, bien décidé à écrire une nouvelle page de son histoire.
Cette confiance s’explique par les prestations impressionnantes réalisées en phase de groupes. Avec une moyenne de vingt points d’écart infligés à leurs adversaires, les Turcs ont affiché une supériorité nette. Même face à la Serbie, leur rival le plus coriace, ils ont trouvé les ressources pour s’imposer dans un duel acharné. Au centre de cette réussite, Alperen Sengun brille dans tous les compartiments du jeu et enchaîne les performances à plus de vingt points.
L’impact collectif de la Turquie se fait également ressentir. Si seulement deux joueurs évoluent actuellement en NBA, la sélection compense par une solidarité exemplaire et une circulation de balle fluide. Chaque joueur s’efface pour le bien du groupe, mais l’objectif reste limpide : rapporter une médaille, la première depuis l’argent décroché à domicile en 2001.
Mais rien ne semble ébranler cette équipe d’Ataman, prête à défier n’importe quel obstacle. Leur parcours parfait leur a donné une certitude : cette année, la Turquie a toutes les armes pour viser le podium européen.