Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Cooper Flagg n’a pas encore foulé un parquet NBA avec les Dallas Mavericks qu’il suscite déjà des débats passionnés. À seulement 18 ans, certains observateurs le qualifient déjà de « talent générationnel », une étiquette lourde à porter avant même son premier dribble professionnel. Pourtant, tout le monde n’adhère pas à cette idée, et un ancien joueur a tenu à calmer les ardeurs.
Dans le dernier épisode du Club 520 Podcast, la discussion a pris une tournure animée autour du jeune ailier. L’un des animateurs, DJ Wells, a défendu l’idée que Flagg mérite d’être placé dans cette catégorie très restreinte. Pour lui, les doutes autour de son statut ne reposent que sur une méconnaissance de son jeu, et il estime que son talent parle de lui-même.
Jeff Teague, ancien meneur NBA, a toutefois pris le contre-pied en apportant une nuance importante. « Générationnel ? Non. Générationnel, c’était LeBron [James]. Je ne pense même pas qu’on considérait Steph Curry comme un talent générationnel à son arrivée en NBA… On pensait que Zion [Williamson] le serait. Mais on savait que Bron l’était. » Des propos qui rappellent à quel point ce qualificatif est réservé à une poignée de joueurs capables de marquer l’histoire dès leurs premiers pas.
Une pression déjà immense sur ses épaules
Malgré son refus de placer Flagg dans le cercle des élus, Teague n’a pas manqué de saluer les qualités du jeune joueur et sa maturité. « C’est un gamin concentré. Il va rester sérieux. Sa mère a dit qu’il ne pouvait avoir qu’une voiture à 200 000 dollars. Je me suis dit : ‘Oui, il a de bonnes personnes autour de lui. Il va rester focus. Il va faire une super année rookie.’ » Pour Teague, le futur Maverick possède déjà l’entourage et l’état d’esprit nécessaires pour s’imposer en NBA.
Dans son analyse, l’ancien All-Star a même avancé des prévisions chiffrées sur la carrière du joueur. « Je pense qu’il sera un très bon joueur. Pour sa carrière, je le vois tourner à environ 18 points de moyenne par match. » Une projection qui démontre que, même sans le statut « générationnel », Flagg est attendu comme une valeur sûre sur le long terme.
La comparaison avec LeBron James, souvent citée dès qu’un prodige arrive en NBA, illustre la difficulté de coller cette étiquette. Zion Williamson en est un exemple frappant : promis à un destin hors du commun, il peine à confirmer les attentes en raison de blessures répétées. Flagg, lui, devra prouver qu’il peut combiner potentiel, régularité et santé pour tenir la distance.
La question restera sans doute ouverte durant toute sa carrière. Le mot « générationnel » continuera de l’accompagner, comme une ombre et un objectif à atteindre. Mais au-delà des débats sémantiques, l’essentiel sera de voir si Cooper Flagg peut aider Dallas à franchir un cap et s’affirmer comme l’un des visages de la NBA du futur.