Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir de Quentin Grimes à Philadelphie reste flou. Alors que l’été touche à sa fin, les discussions entre l’arrière et la franchise des Sixers n’ont toujours pas débouché sur un accord à long terme. Le temps presse et les options se réduisent pour les deux camps.
Les Sixers ont exploré plusieurs pistes, mais les exigences salariales de Grimes semblent difficiles à satisfaire dans le contexte actuel. Le joueur de 25 ans viserait un contrat d’au moins 20 millions de dollars par saison, un chiffre qui mettrait directement Philadelphie dans une zone budgétaire complexe. En parallèle, d’autres jeunes talents comme Jonathan Kuminga ou Josh Giddey attendent encore de nouvelles offres, preuve que le marché des agents libres restreints est particulièrement tendu cet été.
Du côté de la direction, les calculs sont clairs : un tel engagement financier pourrait faire franchir à Philadelphie non seulement le premier « apron », mais aussi le redouté « second apron ». Comme l’a expliqué le journaliste Brett Siegel, « tout contrat de longue durée avec Grimes fait immédiatement passer les 76ers au-dessus du premier apron, et cela pourrait les transformer en équipe soumise au second apron. Si cette option avait été envisageable, un nouvel accord aurait déjà été conclu ». Cette réalité laisse penser que la franchise n’ira pas jusque-là.
Un avenir qui pourrait se jouer sur une simple offre qualificative
À l’approche du camp d’entraînement, la situation devient urgente. Grimes pourrait être contraint d’accepter son offre qualificative de 8,7 millions de dollars pour prolonger son aventure en Pennsylvanie une saison de plus, avant de tester le marché en 2026 comme agent libre non restreint. Cette option lui offrirait une flexibilité future, mais avec le risque de se retrouver sans sécurité financière à long terme.
Le dilemme est renforcé par la profondeur actuelle de l’effectif des Sixers. Avec Tyrese Maxey confirmé comme leader de l’arrière-garde, et les jeunes Jared McCain et V.J. Edgecombe en développement, la franchise hésite à accorder un contrat massif à Grimes. Pourtant, son apport reste indéniable. Arrivé en provenance de Dallas, il a impressionné en saison régulière, tournant à 21,9 points, 5,2 rebonds et 4,5 passes en 33 minutes de moyenne, tout en compensant de nombreuses absences.
Une autre voie consisterait à négocier un accord intermédiaire. Selon Brett Siegel, Philadelphie pourrait rester sous la barre du second apron avec un contrat évalué autour de 15 millions annuels. Ce compromis laisserait une marge de manœuvre à Daryl Morey et son staff, tout en assurant à Grimes une revalorisation significative par rapport à l’offre qualificative. Reste à savoir si le joueur acceptera de revoir ses ambitions à la baisse.
Dans ce contexte, Grimes se retrouve face à un choix crucial pour sa carrière. Miser sur la sécurité d’un contrat plus modeste ou sur sa capacité à confirmer sa valeur lors de la prochaine saison pourrait bien déterminer la suite de son parcours en NBA. Pour Philadelphie, la décision sera tout aussi stratégique, entre préserver la flexibilité financière et maintenir un effectif compétitif.