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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Certains événements de la NBA semblent trop beaux – ou trop étranges – pour n’être que de simples coïncidences. L’arrivée de LeBron James à Cleveland en 2003 reste un exemple qui intrigue encore aujourd’hui. Plus récemment, la loterie 2025 a fait beaucoup parler, quand les Mavericks ont décroché le premier choix, leur permettant de sélectionner Cooper Flagg.
Tout s’est joué après un contexte brûlant à Dallas. Quelques mois seulement après avoir atteint les Finales avec Luka Dončić, le manager général Nico Harrison avait créé un séisme en envoyant le Slovène loin du Texas. Dans la foulée, malgré une probabilité infime de 1,8 %, les Mavs ont obtenu le premier pick. Pour certains, il s’agit d’un simple coup du destin. Pour d’autres, l’affaire est bien plus opaque.
L’ancien joueur Matt Barnes n’a pas hésité à partager ses soupçons : « Je pense que la NBA a arrangé les choses pour qu’il puisse arriver à Dallas après le trade de Luka. Il y a certaines choses qui se passent, comme quand LeBron va à Cleveland parce qu’il vient de là, ou Derrick Rose à Chicago avec le premier choix alors qu’il est de Chicago ». Un parallèle qui nourrit les théories de manipulation.
Quand la loterie NBA ravive les soupçons de manipulation
Même au sein de la franchise texane, l’étonnement était palpable. Le CEO des Mavericks, Rick Welts, a confié à quel point le tirage lui paraissait irréel : « Je suis la seule personne à avoir été dans cette pièce et celle d’il y a 40 ans. J’étais en charge de la loterie de la draft NBA quand Patrick Ewing a gagné. Depuis, j’entends des histoires de théories du complot. C’est très surréaliste, personnellement ». De quoi relancer le débat sur l’intégrité du processus.
La NBA assure pourtant avoir mis en place de nombreux garde-fous pour garantir l’équité et l’impartialité du tirage. Mais chaque coïncidence historique alimente un peu plus les suspicions. Et quand la plus grande star de la ligue en personne s’en amuse, le doute s’installe. Sur le plateau de Pat McAfee, LeBron James déclarait : « Pendant la loterie, Cleveland obtient le premier choix ? ‘Gardons LeBron à la maison’. Patrick Ewing aux Knicks. Derrick Rose aux Bulls. J’ai compris la mission les gars ».
Ces propos montrent bien que, même dans l’entourage des superstars, la méfiance existe. Les grands noms cités rappellent que le hasard a souvent semblé favorable à la ligue, voire à son storytelling. De quoi renforcer l’idée que le destin des franchises n’est pas seulement une question de chance.
Toutefois, aucune preuve concrète n’a jamais permis de confirmer ces accusations. Les Mavericks, eux, se contentent de profiter de leur nouvel atout majeur en la personne de Cooper Flagg, perçu comme le futur visage de la ligue. La réussite sportive sera peut-être le meilleur moyen de faire taire les suspicions.
