puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les rivalités entre intérieurs ont toujours façonné l’histoire de la NBA, mais peu ont été aussi marquées par l’orgueil et la petite pique que celle entre Shaquille O’Neal et Dwight Howard. Ce duel symbolique, longtemps centré autour du surnom de “Superman”, a finalement trouvé une conclusion inattendue lors du week-end dernier, avec l’entrée d’Howard au Hall of Fame.
Pendant des années, l’opposition a animé les débats. Shaq, incarnation de la domination dans la raquette, n’a jamais vraiment accepté qu’Howard cherche à marcher sur ses traces. De son côté, l’ancien pivot du Magic d’Orlando n’a jamais reculé face aux attaques, rendant la joute verbale encore plus médiatisée. Pourtant, derrière cette rivalité, se cachait une relation bien plus complexe.
À la surprise générale, Dwight Howard a demandé à Shaq d’être celui qui officialiserait son intronisation au Hall of Fame. Un geste symbolique qui a enterré la hache de guerre. O’Neal en a profité pour révéler ses véritables intentions. « Pourquoi est-ce que je porte ce blazer fleuri ? Parce que je donne enfin des fleurs. Monsieur Dwight Howard. C’est énorme pour lui, pour sa famille, pour l’Alliance des Big Men dont je suis le président. C’est grand, je suis heureux pour lui », a déclaré le quadruple champion NBA.
Une rivalité qui cachait une stratégie de motivation
Interrogé sur la nature de leur soi-disant conflit, Shaq a tenu à clarifier qu’il n’y avait jamais eu de véritable animosité. « Ce n’était pas un problème entre nous. Vous connaissez mon style de leadership. Je l’ai appris de vous », a-t-il confié à Dennis Scott lors de la cérémonie. Pour O’Neal, il s’agissait avant tout d’une manière de pousser Howard à donner le meilleur de lui-même.
Shaq a ensuite expliqué sa philosophie avec une sincérité rare : « Je suis dur avec les gars pour les motiver. Certains peuvent l’accepter, d’autres non. Mais quand nous nous sommes rencontrés, je lui ai dit : il n’y a aucun ressentiment. Je faisais ça pour le mettre en colère. Chaque fois que je le rendais furieux, il jouait bien ». Des mots qui donnent une nouvelle lecture à une rivalité qui avait souvent été présentée comme purement hostile.
Cette réconciliation marque aussi la fin d’un chapitre symbolique de la NBA. O’Neal a toujours aimé provoquer, plaisanter ou tester ceux qu’il appréciait, mélangeant taquinerie et affection. Sa relation avec Howard n’a finalement pas échappé à cette règle.
En acceptant de mettre son ego de côté pour honorer Dwight Howard, Shaq a montré une facette plus généreuse de sa personnalité. Désormais, les deux géants appartiennent officiellement au panthéon du basket, réunis par le respect et par une histoire commune qui restera dans les mémoires.
