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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Milwaukee, les décisions de l’été ont redonné un peu de sérénité autour de Giannis Antetokounmpo. Mais si la franchise a agi pour entourer sa superstar, certains experts estiment que la pression pourrait bientôt revenir. La question n’est pas tant de savoir si Giannis est satisfait aujourd’hui, mais combien de temps cela durera.
Le départ forcé de Damian Lillard, écarté pour la saison suite à une rupture du tendon d’Achille, a poussé Jon Horst à revoir totalement son effectif. L’arrivée de Myles Turner sur un contrat de quatre ans et près de 109 millions de dollars marque un tournant, le pivot ayant déjà prouvé sa supériorité face à Brook Lopez lors des derniers playoffs. C’est un pari assumé pour remodeler la peinture.
En parallèle, Horst a sécurisé plusieurs pièces de rotation : Bobby Portis Jr., Gary Trent Jr., Kevin Porter Jr. et Taurean Prince ont prolongé, tandis que Cole Anthony et Gary Harris ont rejoint le Wisconsin. Mais le geste qui a le plus parlé au double MVP reste la signature de son frère Thanasis, prolongé pour une saison au salaire minimum garanti. « Est-ce suffisant pour apaiser Giannis ? Peut-être. Pour l’instant », résumait un observateur.
Une prolongation à 300 millions qui cristallise l’avenir
Pourtant, comme l’a rappelé Zach Lowe dans son podcast The Lowe Post, l’équilibre reste fragile : « La prochaine intersaison sera vraiment intéressante, parce que Giannis deviendra éligible à une prolongation. On parle de quatre ans, 300 millions de dollars, un chiffre fou. C’est la ligne dans le sable : soit il signe, soit il ne signe pas. Et ensuite, 2026-27 est la dernière année garantie de son contrat, avec une option à 63 millions après ça. »
Autrement dit, l’été 2026 pourrait être celui de toutes les interrogations. Antetokounmpo, qui aura alors 32 ans en 2027, entrerait potentiellement sur le marché en tant qu’agent libre non restreint, attirant forcément l’attention de toutes les grosses écuries. « Et s’il veut mettre la pression sur l’organisation, c’est comme ça qu’il faut faire », ajoutait Lowe.
Pour le moment, Milwaukee ne veut pas entendre parler d’un départ anticipé. La logique des dirigeants est claire : « Même s’il avait fait une demande molle cet été, les Bucks auraient dit : ‘Non, nous ne faisons pas ça. Tu as encore deux ans de contrat plus une option, nous n’avons pas à bouger.’ » Une stratégie de fermeté qui tient tant que Giannis n’a pas officiellement refusé la prolongation.
Le véritable enjeu reste la compétitivité de l’équipe dans une Conférence Est relevée. Avec Boston, New York et Miami en embuscade, les Bucks doivent prouver qu’ils peuvent toujours viser les Finales. « Je ne pense pas que Milwaukee puisse gagner l’Est aujourd’hui… mais ils ont Giannis, ils ont le meilleur joueur de la conférence », concluait Lowe.
