Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Tony Parker continue d’écrire son histoire bien au-delà des parquets. Retraité depuis six ans, le meneur français n’a jamais cessé de promouvoir le basket et s’investit désormais dans des projets qui dépassent le cadre national. Son dernier engagement pourrait bien marquer une nouvelle étape majeure dans la mondialisation de la NBA.
L’ancien joueur des Spurs, aujourd’hui propriétaire de l’ASVEL, voit d’un très bon œil l’idée d’une ligue européenne estampillée NBA. Une telle compétition, qui pourrait réunir des franchises nouvelles à Londres, Paris ou Berlin, et des géants traditionnels comme le Real Madrid ou Galatasaray, est étudiée depuis plusieurs mois par Adam Silver et la FIBA. Parker, fort de son expérience des deux côtés de l’Atlantique, estime que ce projet pourrait changer l’avenir du basket européen.
Lors d’un passage en Chine pour un tournoi de streetball, Parker s’est montré enthousiaste. « Je pense que c’est une excellente idée. Si l’EuroLeague, la NBA et la FIBA trouvent un moyen de travailler ensemble pour bâtir une ligue forte, ce sera incroyable pour le basket européen », a-t-il déclaré pour le site ChinaDaily. Pour l’ex-MVP des Finales 2007, la clé réside dans la coopération, seule capable de garantir le succès d’un tel projet.
Un projet qui pourrait transformer le basket européen
Selon les premières bases posées par la NBA et la FIBA, la future ligue accueillerait jusqu’à 16 équipes, dont 12 fixes et 4 qualifiées via un tournoi annuel. Ce système inédit viserait à dynamiser un marché encore en quête de stabilité économique et commerciale. Parker a insisté sur ce point : « À la fin de la journée, on essaie d’avancer dans la bonne direction. En tant que propriétaire d’un club français, avoir un accord entre la NBA, la FIBA et l’EuroLeague est la clé. La NBA Europe League n’est qu’une question de temps ».
Pour l’ancien meneur, l’arrivée de la NBA sur le continent européen représenterait une opportunité unique de professionnaliser davantage les structures locales et d’élever la visibilité du jeu. La marque NBA jouit d’un prestige incomparable à travers le monde, et son implantation en Europe pourrait booster la médiatisation comme l’attractivité des talents.
Parker sait de quoi il parle : sélectionné en 2001 par San Antonio, il a bâti une carrière exemplaire avec quatre bagues de champion et six sélections au All-Star Game. Aujourd’hui, il espère que son double regard — celui du joueur NBA et du dirigeant européen — puisse contribuer à ce rapprochement historique.
Ce projet, encore en gestation, est néanmoins scruté de près. Il ne s’agit pas seulement de lancer une nouvelle ligue, mais de poser les bases d’un modèle durable qui puisse rivaliser avec la tradition de l’EuroLeague tout en profitant de la puissance de la NBA. Une équation complexe, mais qui pourrait bien façonner l’avenir du basket mondial.