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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La réputation des Warriors repose sur une image de puissance et de succès, façonnée par Stephen Curry et ses coéquipiers depuis plus d’une décennie. Pourtant, leur dernière intersaison soulève de sérieuses interrogations. Alors que l’équipe aspire encore à jouer les premiers rôles, certains observateurs voient dans leurs choix récents une véritable occasion manquée.
Selon Christopher Kline de Fansided, Golden State se retrouve aujourd’hui à la dernière place d’un classement consacré aux pires intersaisons. Le constat repose avant tout sur l’inactivité frappante de la franchise. Entre un effectif réduit et des manœuvres trop timides, la direction sportive semble avoir perdu de son sens de l’anticipation, laissant Curry avancer vers une nouvelle saison sans renfort majeur.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « Les Golden State Warriors ont actuellement neuf joueurs sous contrat standard et un seul en contrat two-way. Jonathan Kuminga n’a ni prolongé ni été échangé », rappelait Kline. Ce manque de profondeur s’ajoute à l’attente interminable autour d’Al Horford, 39 ans, dont la possible arrivée ne semble pas suffire à changer le visage d’une équipe censée viser le titre.
Un constat inquiétant autour de la construction de l’effectif
Pour Kline, le problème ne réside pas seulement dans la quantité, mais également dans la stratégie adoptée : « Nous savons que les Dubs attendent Al Horford, mais avec tout le respect que je lui dois, un pivot remplaçant de 39 ans ne mérite pas de bloquer l’ensemble de l’été ». Derrière ce choix symbolique se cache une gestion hésitante, qui contraste avec les périodes où Golden State bâtissait des rosters calibrés autour de Curry.
Un autre facteur accentue les inquiétudes : l’âge avancé des cadres. Avec Curry, Draymond Green et Jimmy Butler dépassant la trentaine bien entamée, la marge d’erreur se réduit. Miser sur un effectif vieillissant et peu profond risque de compliquer sérieusement les ambitions de titre, surtout dans une conférence Ouest toujours plus compétitive.
Quand Curry a décroché ses quatre bagues, la franchise avait su l’entourer de profils complémentaires, capables de maximiser son jeu unique. Aujourd’hui, le marché des agents libres ne semble plus offrir d’opportunités du même calibre. La fenêtre de tir se rétrécit, et la patience pourrait coûter cher à Golden State.
En misant sur la continuité sans renforts notables, les Warriors prennent un risque calculé mais dangereux. La saison à venir sera décisive pour juger si cette stratégie prudente peut encore offrir une chance de briller, ou si elle marquera le début d’un lent déclin pour une dynastie qui a déjà tant donné au basketball moderne.
