Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Capable de sortir de ses gonds en l’espace de quelques secondes sur les parquets NBA, Shaquille O’Neal n’y a en revanche jamais fondu en larmes. Il affirme à vrai dire n’avoir éclaté en sanglots qu’à trois reprises dans sa vie, et pour cause.
Véritable boute-en-train depuis sa plus tendre enfance, il avait souvent tendance à amuser ses coéquipiers, aussi bien sur le banc que sur les terrains NBA. Il arrivait cependant qu’il y troque son humeur blagueuse et monte dans les tours lorsque le contexte s’avérait moins propice aux blagues. Quoi qu’il en soit, Shaquille O’Neal n’était pas vraiment du genre à y lâcher la moindre larme, même après ses titres de champion.
Shaquille O’Neal révèle l’origine de ses rares sanglots
Tout sauf fragile émotionnellement durant sa carrière NBA, O’Neal ne s’est montré que peu vulnérable depuis son départ à la retraite. Cela a néanmoins été le cas à de rares occasions, comme lors de son hommage déchirant suite au décès de Kobe Bryant. Or, si l’on en croit ses propos livrés dans le podcast The Pivot, il ne s’est pas laissé déborder par son chagrin après la fin de son aventure à l’antenne de TNT :
Shaquille O’Neal : Je ne m’émeut pas facilement. Est-ce que je suis triste que l’émission change de chaîne ? Oui, mais j’ai été programmé pour faire quelque chose de nouveau tous les quatre ans.
Il en faut en réalité beaucoup plus pour que des larmes coulent sur le visage du Shaq. D’après lui, seuls des drames familiaux ont emprunté cet effet :
Shaquille O’Neal : Je n’ai pleuré que deux fois dans ma vie. Non, trois : pour la mort de ma grand-mère, de mon père et de ma sœur.
Forcément affecté par la perte de ses proches, le glorieux pivot n’aurait toutefois pas craqué en raison de leur inévitable disparition. Ses pleurs seraient plutôt dûs au fait qu’il ne leur a pas fait part de sa reconnaissance à temps :
Shaquille O’Neal : Je n’ai pas pleuré parce que j’étais triste, mais parce que je ne leur ai pas dit merci. Par exemple, j’ai pu exaucer le vœu de ma grand-mère et lui offrir une maison quand je suis devenu riche. Moi, j’ai grandi au 100 Oak Street et elle a demandé à ce que je lui achète la maison d’en face, qui était au 93. Tout ça pour dire que j’ai fait des choses pour eux, mais je ne les ai jamais remerciés.
Qu’à cela ne tienne, O’Neal s’assure désormais de ne pas commettre les mêmes erreurs auprès des membres de sa famille. Il est donc aujourd’hui devenu beaucoup plus fréquent pour lui de se livrer auprès d’eux et de leur témoigner explicitement son amour et sa gratitude. Un moyen de ne pas nourrir les mêmes regrets et de ne rien avoir à se reprocher en cas de nouveau malheur.