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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Patrick Beverley n’a jamais été une superstar en NBA, mais son nom reste associé à une énergie débordante et une défense acharnée. L’ancien favori des Rockets tente aujourd’hui un improbable retour dans la ligue, et il a lui-même révélé avoir été très proche de revêtir à nouveau le maillot de Houston.
À 37 ans, le meneur au parcours atypique – passé par l’Europe avant de se faire une place aux États-Unis – garde visiblement la même hargne. Il s’entraînait ces dernières semaines avec l’organisation texane, où il avait déjà passé cinq saisons marquantes entre 2013 et 2017. Une expérience qui aurait pu se transformer en véritable come-back si les finances de la franchise avaient été différentes.
En direct sur un livestream, Beverley a confié : « J’étais à Houston en train de m’entraîner avec les Rockets pendant deux, trois semaines… J’étais vraiment proche. Mais avec le cap, ils n’ont pas beaucoup de marge. Ils ne pouvaient pas vraiment garantir, parce que je pense qu’ils sont sur le premier apron. » Autrement dit, la structure salariale a bloqué son retour, un contrat minimum de vétéran l’envoyant trop près de la limite.
Un retour manqué qui fait parler
Pour rester sous le premier apron, Houston a préféré reculer, malgré la faible différence à combler. Les 2,3 millions nécessaires à la signature de Beverley auraient poussé la franchise au-dessus de la ligne, alors qu’il ne lui restait qu’environ 1,3 million d’espace disponible. Une contrainte réglementaire qui a brisé l’élan d’un possible nouveau chapitre commun.
Beverley n’est pourtant pas un inconnu pour les supporters de Houston. Arrivé en NBA à 24 ans après trois saisons en Europe, il s’était imposé par son intensité défensive, décrochant une sélection dans la All-Defensive First Team en 2017. Trois fois dans le top 10 des votes pour le trophée de Défenseur de l’année, il avait gagné une réputation de chien de garde infatigable.
Après avoir terminé son parcours NBA en 2023, Beverley avait multiplié les expériences dans différentes franchises avant de partir jouer en Israël en 2024-25. Aujourd’hui, malgré son âge, il n’a pas tourné la page et rêve encore de se mesurer aux meilleurs. Sa combativité, elle, n’a jamais quitté son jeu, même loin des parquets américains.
L’avenir dira si une autre équipe prendra le pari de lui offrir une dernière chance. Car même si ses plus belles années sont derrière lui, Patrick Beverley conserve ce feu intérieur qui l’a toujours défini : une volonté d’arracher chaque ballon et de ne jamais reculer devant l’adversaire.
