Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
En demi-finale de l’EuroBasket, Giannis Antetokounmpo a vécu sa soirée la plus compliquée du tournoi, dans une rencontre où rien n’a semblé aller du côté de la Grèce. Face à une Turquie inspirée, la défaite a été lourde et a laissé un goût amer à toute une nation.
Jusque-là impressionnant dans la compétition, Giannis a cette fois été contenu. Avec seulement 12 points inscrits à 6/13 au tir, il a peiné à trouver ses repères malgré ses 12 rebonds captés. Plus marquant encore, son différentiel de -30 au box plus-minus illustre parfaitement les difficultés rencontrées par l’équipe grecque. En face, Ercan Osmani a pris feu avec 28 points et une efficacité redoutable (11/15), s’imposant comme l’homme du match.
Après la rencontre, Vassilis Spanoulis a tenu à relativiser la performance de son joueur vedette. « Toute la défense était concentrée sur lui. Giannis Antetokounmpo est humain, même s’il réalise dans ce tournoi des choses qui ne semblent pas humaines », a rappelé le sélectionneur grec. Une manière de protéger son leader, qui a porté la Grèce tout au long de la compétition.
Un coup d’arrêt qui ne change pas son rôle de leader
Spanoulis a poursuivi en soulignant l’importance du rôle du double MVP au sein du groupe. « Il est incroyable — notre leader, avec Sloukas et Papanikolaou. Je suis béni que nous soyons ensemble pour représenter notre pays. Il est tombé sur un mauvais match, mais je crois qu’il sera prêt dimanche », a-t-il assuré avec confiance. Malgré la contre-performance, le coach a rappelé que la Grèce ne pouvait espérer exister sans la présence de son capitaine.
Ce match reste une anomalie au vu du parcours de Giannis dans ce tournoi. Avant cette demi-finale, son plus faible total de points s’élevait à 25 face à l’Espagne en phase de groupes. Ses statistiques parlaient d’elles-mêmes : 29,8 points de moyenne, accompagnés de 9 rebonds et 3,6 passes, le tout à plus de 70 % de réussite au tir. Une domination qui avait jusque-là porté la Grèce vers les sommets.
Désormais, l’objectif se déplace vers le match pour la médaille de bronze, contre la Finlande. Une rencontre à enjeu, car la Grèce n’a plus accroché de podium continental depuis 2009 et sa médaille de bronze. Seule une réaction collective peut permettre de mettre fin à cette longue attente.
Le défi sera de taille, mais la présence d’Antetokounmpo reste une garantie de compétitivité. Ses coéquipiers savent qu’il peut à tout moment renverser une rencontre, et l’histoire récente a montré qu’il répond souvent présent après un revers.