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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une affaire secoue actuellement la NBA et suscite de nombreuses interrogations. Au centre de la tempête, Kawhi Leonard et un contrat qui pourrait bien cacher un système frauduleux. L’histoire dépasse largement le simple cadre sportif et met en lumière des pratiques financières qui pourraient changer l’image de la ligue.
Tout est parti d’un « no-show job » lié à Leonard et à son contrat avec les Los Angeles Clippers. Un montant estimé à 28 millions de dollars est en jeu, et certains y voient déjà une manœuvre illégale visant à contourner le salary cap. Le cas Leonard, à 34 ans et toujours considéré comme une star incontournable, prend donc une dimension particulière car il pourrait créer un précédent.
C’est dans ce contexte que le célèbre podcasteur Bill Simmons a jeté de l’huile sur le feu avec des révélations troublantes. « Certaines histoires disent que d’autres équipes sont furieuses… Foutez-moi la paix avec ça. La moitié de la ligue fait la même chose », a-t-il lâché dans son émission. Derrière cette déclaration, il pointe du doigt une pratique qu’il estime déjà généralisée au sein de la NBA.
Une pratique plus répandue qu’il n’y paraît ?
Bill Simmons ne s’est pas arrêté là, insistant sur l’ampleur réelle du phénomène. « J’aimerais pouvoir dire ne serait-ce que 10 % de ce que j’ai entendu… Tout ce que vous pensez qui arrive, arrive réellement. Point final », a-t-il ajouté, laissant entendre que les arrangements occultes seraient presque monnaie courante. Une déclaration qui ne manquera pas de renforcer le climat de suspicion entourant ce dossier.
Cette affaire soulève d’ailleurs une crainte majeure parmi certains stratèges de la ligue : si Leonard et les Clippers échappent à des sanctions sévères, cela pourrait encourager d’autres organisations à recourir à des sociétés écrans pour rémunérer leurs joueurs. Le risque serait alors de voir ce type de montage se multiplier, fragilisant l’équité compétitive de la NBA.
Pour l’instant, la ligue n’a pas encore tranché et la situation reste tendue. La question dépasse même Leonard, car elle interroge la solidité du système de contrôle mis en place pour encadrer les salaires et protéger la transparence financière. Une faille dans ce domaine pourrait altérer durablement la crédibilité de la compétition.
Dans l’attente de nouvelles décisions, les réactions continuent de s’enchaîner. Les propos de Simmons, crus et sans détour, rappellent que la NBA n’est pas seulement un spectacle sportif, mais aussi une immense machine économique où certains n’hésitent pas à pousser les limites. Leonard, malgré lui, est désormais au centre d’un débat qui pourrait bien redéfinir les règles du jeu.
