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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Dans la carrière d’un joueur NBA, les inspirations jouent souvent un rôle essentiel dans le développement de son identité sur le terrain. Rudy Gobert, pilier défensif des Minnesota Timberwolves et quadruple Défenseur de l’année, a récemment confié dans un podcast quels basketteurs l’avaient influencé dans sa jeunesse. Parmi eux, un nom revient en premier : celui de Joakim Noah.
L’intérieur français a expliqué qu’il s’était beaucoup inspiré de l’ancien pivot des Chicago Bulls avant même d’arriver en NBA. Admiratif de son intensité et de sa présence au rebond, Gobert a passé du temps à observer ses performances marquantes. C’est en décortiquant ces détails qu’il a façonné une partie de son style de jeu, aujourd’hui reconnu comme l’un des plus efficaces de la ligue.
Sur le plateau de The Young Man and The Three, Gobert a raconté : « Je me souviens avoir beaucoup regardé Joakim Noah. Même avant d’être en NBA, je regardais ses matchs avec 20 ou 25 rebonds. Je me demandais : comment fait-il ça ? J’essayais de comprendre et de l’appliquer ». Derrière ce témoignage, on retrouve le lien entre deux défenseurs acharnés, dont l’énergie et le sens du sacrifice ont marqué leurs équipes respectives.
Deux profils similaires, mais des styles contrastés
En comparant leurs carrières, il apparaît évident que Noah et Gobert partagent des points communs : des rebondeurs d’élite ou encore des protecteurs de cercle intraitables. Noah avait d’ailleurs remporté le titre de Défenseur de l’année en 2014, quand Gobert domine cette distinction depuis près d’une décennie. Pourtant, leurs approches restent différentes : le Français s’impose comme un pivot de dissuasion pure, tandis que Noah apportait une touche de polyvalence supplémentaire, notamment dans le jeu de passes et les changements défensifs.
Au-delà de Noah, Gobert a aussi cité d’autres intérieurs prestigieux qui l’ont inspiré, comme Dwight Howard, Pau Gasol, Chris Bosh, Amare Stoudemire ou encore Tim Duncan. Chacun de ces joueurs incarnait une facette du basket moderne que Gobert a cherché à assimiler : puissance physique, élégance technique ou sens du placement. Ces influences multiples ont contribué à faire de lui l’un des pivots les plus dominants de sa génération.
Si la comparaison avec Noah intrigue, c’est parce que leurs styles ne se superposent pas complètement. Là où Gobert excelle dans le jeu au cercle et la couverture défensive classique, Noah, lui, pouvait évoluer plus haut sur le parquet et se muer en facilitateur offensif. Mais c’est justement cette différence qui explique l’intérêt de Gobert : apprendre d’un joueur dont les atouts complétaient son propre arsenal.
Aujourd’hui, à 33 ans, Gobert continue de régner sur la raquette, avec une moyenne en carrière supérieure à 11 rebonds et plus de 2 contres par match. S’il est devenu une référence mondiale en matière de protection de cercle, c’est aussi grâce à cette curiosité et cette humilité à s’inspirer des meilleurs.
