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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Anthony Edwards est déjà perçu par beaucoup comme le futur visage de la NBA, mais son ascension a connu un coup d’arrêt face à Oklahoma City lors des dernières finales de conférence Ouest. L’élimination face au Thunder a laissé un goût amer à Minnesota, et le jeune arrière a désormais un objectif clair : revenir plus fort que jamais pour franchir un nouveau palier.
Depuis deux ans, Edwards s’est forgé une réputation de “tueur de légendes”, ayant éliminé LeBron James, Kevin Durant et Stephen Curry en playoffs. Mais lorsqu’il s’est agi de défier les nouvelles stars de sa génération, comme Shai Gilgeous-Alexander, la marche s’est révélée plus haute. Pour lui, la prochaine étape passe par un apprentissage difficile mais nécessaire.
Selon Jon Krawczynski, la saison à venir pourrait marquer un tournant dans sa carrière. Pour la première fois depuis deux ans, Edwards n’a pas été retenu par Team USA pendant l’été et a pu travailler spécifiquement sur son jeu et sur son rôle de leader. « Il a été assez franc après la défaite contre le Thunder en disant qu’il lui manquait encore une étape pour atteindre le niveau d’un Shai ou d’un Luka [Doncic]. Je pense qu’il a lui-même reconnu qu’il était encore un peu trop facile de le sortir de son match », a expliqué le journaliste sur SiriusXM NBA Radio.
Un été décisif pour franchir un cap
D’après les échos venus de l’intérieur de la franchise, Edwards a profité de cette intersaison pour se concentrer sur son efficacité face aux défenses élites. Si ses moyennes d’environ 24 points par match en finales de conférence ne traduisent pas une véritable baisse de niveau, il lui manquait ce “supplément d’âme” pour imposer sa loi comme les plus grands. Cet été, il aurait misé sur une approche plus disciplinée et sur une lecture améliorée du jeu.
Un autre aspect marquant de cette préparation réside dans son évolution en tant que meneur d’hommes. « Il y a des rapports indiquant qu’il est devenu un leader beaucoup plus vocal, et que ce groupe se concentre vraiment sur le fait de franchir le dernier cap après deux éliminations embarrassantes en finales de conférence », a ajouté Krawczynski. Cette volonté de prendre davantage la parole traduit une maturité nouvelle, essentielle pour un joueur qui aspire à guider sa franchise vers les sommets.
Les Timberwolves restent sur deux éliminations en cinq matchs consécutives, d’abord face à Dallas en 2024 puis contre OKC en 2025. Un schéma qui pèse dans les têtes mais qui nourrit aussi une volonté de revanche. Edwards sait qu’il ne pourra plus se contenter d’être un simple scoreur explosif : il devra être l’homme qui change le destin de son équipe.
Sa discrétion volontaire, marquée par une absence notable des réseaux sociaux, illustre cet état d’esprit. Tout porte à croire qu’Anthony Edwards aborde cette nouvelle saison avec une concentration inédite. Pour lui comme pour Minnesota, l’heure n’est plus aux demi-mesures : le moment est venu de passer d’un jeune prodige prometteur à une superstar incontestable capable de porter une franchise vers la gloire.
