Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Chaque jour semble apporter de nouveaux rebondissements dans l’affaire qui secoue Kawhi Leonard et les Los Angeles Clippers. Ce qui, au départ, paraissait être une simple rumeur prend désormais la forme d’une controverse d’ampleur, alimentée par les révélations successives du journaliste d’investigation Pablo Torre. Dans ce contexte tendu, un soutien inattendu s’est manifesté en faveur de Leonard, celui de l’ancien propriétaire des Mavericks, Mark Cuban.
Tout est parti d’un rapport de Torre affirmant que les Clippers auraient contourné le plafond salarial grâce à des paiements occultes, réalisés par l’intermédiaire de la société Aspiration. Rapidement, Steve Ballmer a nié en bloc, assurant que son organisation n’avait jamais pris part à ce stratagème. Selon lui, la franchise aurait au contraire été victime d’une escroquerie menée par Aspiration, qui a déjà reconnu sa culpabilité en justice.
Alors que de nombreux fans doutaient de cette version, Mark Cuban a choisi d’afficher son soutien au milliardaire. « Je suis dans l’équipe Ballmer. D’abord, Steve n’est pas assez stupide. Ils se sont fait arnaquer par Aspiration, comme beaucoup d’autres. Des crimes pour lesquels ils ont plaidé coupable la semaine dernière », a-t-il déclaré dans un message publié sur X.
Une défense assumée malgré de nouvelles révélations
Ces propos n’ont pas manqué de surprendre, d’autant que de nouveaux éléments ont émergé depuis. Les enquêtes de Torre révèlent notamment que Dennis Wong, actionnaire minoritaire des Clippers, avait lui-même des investissements douteux au sein d’Aspiration. Mais malgré ces zones d’ombre, Cuban a tenu à nuancer la situation lors d’une intervention dans le podcast Road Trippin’.
« Ce n’est rien », a lâché Cuban, minimisant les implications financières autour de Leonard. Pour lui, la situation ressemble davantage à une escroquerie mal ficelée qu’à une fraude volontairement orchestrée par le joueur ou la franchise. L’ancien dirigeant a même pris la défense de Leonard : « Je ne pense pas que Kawhi savait quoi que ce soit. On n’est pas obligé d’accepter. Dans son cas, il n’était pas obligé, mais ça ne veut pas dire qu’il n’aurait pas pu dire oui ».
Reste que, malgré les explications apportées, la confusion demeure totale. Les fans s’interrogent toujours sur la nature exacte de ces versements et sur les raisons pour lesquelles Leonard aurait perçu des sommes si importantes sans contrepartie réelle. Tant que l’enquête de la NBA n’aura pas livré ses conclusions, impossible de savoir si cette affaire se soldera par un simple malentendu ou par des sanctions lourdes.
En attendant, une chose est sûre : cette controverse vient encore ternir la relation déjà fragile entre Leonard et son organisation. Plus largement, elle relance le débat sur les dérives financières en NBA et la capacité de la ligue à garantir une transparence totale dans ses transactions. L’issue de cette affaire pourrait ainsi avoir des conséquences bien plus larges que celles qui concernent uniquement les Clippers.