Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les compétitions internationales réservent souvent des verdicts inattendus, où la performance individuelle ne suffit pas toujours pour obtenir la reconnaissance espérée. Lors du dernier EuroBasket, Nikola Jokic en a fait les frais malgré des statistiques impressionnantes. L’écart entre exploits personnels et résultats collectifs s’est une nouvelle fois confirmé.
Nikola Jokic a signé un tournoi remarquable, affichant 22,3 points, 9 rebonds et 4,2 passes de moyenne, tout en réussissant plus de 66 % de ses tirs. Pourtant, le pivot serbe n’a pas été retenu dans le cinq majeur de la compétition. À la place, il a dû se contenter d’une place dans la Second Team, voyant Dennis Schroder, Luka Doncic, Franz Wagner, Giannis Antetokounmpo et Alperen Sengun lui passer devant.
Pourtant, Jokic a dominé dans de nombreux domaines, notamment lors du huitième de finale face à la Finlande, où il a inscrit 33 points pour tenter d’éviter l’élimination. Mais cette élimination prématurée a lourdement pesé dans la balance au moment de récompenser les meilleurs joueurs du tournoi. Autant dire que personne ne sera vraiment surpris.
Le poids des résultats collectifs dans les distinctions individuelles
Le cas Jokic illustre une tendance récurrente : les distinctions internationales privilégient les joueurs ayant porté leur équipe loin dans la compétition. Dennis Schroder a logiquement été élu MVP en conduisant l’Allemagne vers les sommets, tandis que Doncic, Giannis, Wagner et Sengun ont tous eu un rôle majeur dans le parcours de leur nation respective. Le parcours écourté de la Serbie a réduit les chances de Jokic, malgré ses statistiques élites.
Cette mise à l’écart du cinq majeur a fait réagir les supporters et de nombreux observateurs. « Quand on regarde son influence, il est difficile d’imaginer un meilleur joueur intérieur dans ce tournoi », a estimé un internaute. Beaucoup y voient la preuve que les récompenses individuelles restent intimement liées aux performances collectives, parfois au détriment de la logique statistique.
Pour Jokic, cette distinction en Second Team reste malgré tout une reconnaissance de son impact. Elle rappelle qu’il demeure l’un des basketteurs les plus influents au monde, capable de transformer un match par son jeu polyvalent. Ses chiffres témoignent d’une constance rare, confirmant qu’il est toujours au sommet de sa carrière.
Au-delà du débat sur son absence du cinq majeur, le pivot serbe a une nouvelle fois prouvé qu’il restait l’un des visages incontournables du basket international. Si la Serbie n’a pas atteint ses ambitions, Jokic a rappelé qu’aucun adversaire ne peut ignorer sa présence. La frustration sera peut-être une motivation supplémentaire pour revenir encore plus fort lors des prochaines échéances.