Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le mystère plane autour de Ben Simmons. À l’approche de la nouvelle saison NBA, l’ancien premier choix de draft 2016 n’a toujours pas trouvé preneur. Son avenir reste flou, entre rumeurs de retraite, offres minimales refusées et attentes salariales jugées trop élevées par de nombreuses équipes. Une situation qui intrigue autant qu’elle inquiète.
Selon Marc Stein, les New York Knicks ont récemment proposé à Simmons un contrat d’un an au salaire minimum. Une offre aussitôt rejetée par le joueur australien, désireux d’obtenir davantage. Pourtant, le timing joue contre lui : la saison reprend dans un peu plus d’un mois, et le marché s’amenuise jour après jour. L’hésitation persiste, d’autant que Stefan Bondy du New York Post a révélé début septembre que Simmons se demandait encore s’il souhaitait poursuivre sa carrière professionnelle.
Face à ces spéculations, l’intéressé a choisi de répondre de manière lapidaire. Alors qu’un internaute lui demandait s’il était désormais retraité, Simmons a écrit en réponse « non », tout en partageant des photos de son récent séjour en Australie. Une mise au point brève mais significative, qui ne suffit toutefois pas à dissiper les doutes entourant son futur. L’incertitude reste entière, notamment sur son niveau de motivation et sa capacité à relancer sa carrière.
Un triple All-Star au futur incertain
Aujourd’hui, les Knicks semblent hors course, et d’autres équipes observent la situation à distance. Les Celtics de Boston figurent parmi les franchises intéressées, mais ses exigences financières — supérieures au minimum vétéran — compliquent les négociations. Comme l’explique Stein, cette position ferme limite ses chances : peu d’organisations sont prêtes à prendre le risque d’investir davantage sur un joueur dont la valeur sportive interroge après plusieurs saisons perturbées.
Pourtant, le CV de Simmons reste impressionnant. Rookie de l’année en 2018, trois sélections All-Star et deux apparitions dans la All-Defensive First Team témoignent de son talent et de son impact défensif unique. Mais ces accomplissements semblent aujourd’hui loin, effacés par des blessures, des difficultés d’adaptation et une image ternie par des épisodes de doute. Son passage éclair aux Clippers, après un buyout avec Brooklyn en février dernier, n’a pas suffi à convaincre sur la durée.
Si un accord venait à se conclure d’ici la fin de l’année, Simmons en serait déjà à sa troisième franchise en seulement douze mois. Un signe de son instabilité actuelle, mais aussi d’un marché qui peine à lui offrir une place durable. Pour retrouver un rôle majeur, il devra accepter de revoir ses prétentions et prouver qu’il peut encore contribuer à haut niveau.
La question demeure : Simmons veut-il encore jouer au plus haut niveau, ou préfère-t-il tourner la page discrètement ? Sa réponse sèche sur les réseaux sociaux laisse entendre qu’il n’est pas prêt à raccrocher, mais son avenir en NBA dépendra moins de ses mots que de ses actes. Un ultime défi pour celui qui fut un temps perçu comme l’un des visages de la ligue.
