Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les plans d’une franchise peuvent rapidement être bouleversés par une blessure, et Boston s’y retrouve une nouvelle fois confrontée. Avec Jayson Tatum absent pour la totalité ou presque de la prochaine saison, l’équilibre de l’effectif est fragilisé. La responsabilité de maintenir l’équipe compétitive incombera donc à Jaylen Brown, mais la direction pourrait bien chercher du renfort extérieur.
Selon plusieurs observateurs, le roster actuel ne paraît pas suffisant pour tenir la cadence dans une conférence Est de plus en plus relevée. L’hypothèse d’un trade circule déjà, et un nom revient avec insistance : Pascal Siakam. Champion NBA à deux reprises, l’intérieur camerounais a prouvé qu’il pouvait assumer un rôle majeur dans des contextes très différents.
Comme l’a analysé le journaliste Rohan Brahmbhatt de Clutch Points : « Ce dont les Celtics ont besoin, c’est d’un intérieur polyvalent et expérimenté, capable non seulement de tenir la raquette, mais aussi de prendre le relais offensif quand Brown et Simons sont au repos. Pascal Siakam coche toutes les cases ». Une déclaration qui illustre parfaitement le profil recherché par l’organisation.
Un renfort de poids qui correspond au système des Celtics
Toujours selon Brahmbhatt, « Offensivement, il est à l’aise pour scorer poste bas, en face-up à mi-distance et même en facilitateur secondaire. Défensivement, sa longueur et sa mobilité lui permettent de défendre plusieurs positions, ce qui est essentiel dans le schéma défensif basé sur les switchs des Celtics ». Une polyvalence rare qui pourrait changer la dynamique de l’équipe dès son arrivée.
Siakam a rappelé sa valeur lors de la saison passée, en étant l’un des piliers du titre remporté par les Indiana Pacers, malgré l’absence de Tyrese Haliburton. Ce n’était pas une première pour lui, puisqu’il avait déjà joué un rôle central aux côtés de Kawhi Leonard lors de l’épopée des Toronto Raptors en 2019. Son expérience au plus haut niveau parle pour lui.
Sur le plan statistique, il affiche une moyenne de 21,5 points par match sur ses six dernières saisons, soit bien au-dessus de sa moyenne globale en carrière (18 points). Une régularité qui témoigne de son évolution et de sa capacité à s’imposer comme un leader offensif crédible dans un environnement compétitif.
À Boston, l’idée serait de reproduire une formule déjà éprouvée : s’appuyer sur deux joueurs majeurs capables de se partager les responsabilités, plutôt que de tout centraliser autour d’une seule superstar. Une équation qui pourrait, si elle se concrétise, permettre aux Celtics de rester parmi les prétendants au titre malgré l’absence prolongée de leur leader emblématique.