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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Giannis Antetokounmpo n’a pas cessé de marquer la saison dernière de son empreinte, multipliant les performances hors normes. Pourtant, derrière ses statistiques impressionnantes se cachait une réalité moins reluisante pour Milwaukee. Et cette situation semble destinée à se répéter, voire à s’amplifier dès le prochain exercice.
Avec plus de 30 points et près de 12 rebonds de moyenne, le Grec a terminé parmi l’élite de la NBA. Son intensité s’est même accrue lors des playoffs, où il a porté les Bucks malgré une élimination précoce. Ce troisième revers consécutif au premier tour a confirmé l’évidence : sans un renfort solide autour de lui, Milwaukee peine à franchir un cap.
Eric Nehm, du média The Athletic, a résumé cette problématique. « Il est probable que les Bucks auront encore besoin de plus de lui cette saison alors qu’ils entrent dans une nouvelle ère après avoir coupé Damian Lillard », écrit-il, soulignant que Myles Turner ne pourra pas combler à lui seul les manques offensifs laissés par le départ du meneur. Lillard tournait à 24 points et 7 passes de moyenne, un volume difficile à remplacer collectivement.
Un poids toujours plus lourd sur les épaules de Giannis
La régularité d’Antetokounmpo impressionne depuis des années, lui qui compile au minimum 27 points et 11 rebonds par saison depuis 2017. Mais le contexte actuel pousse certains à s’interroger sur la limite de ses capacités. « En tant que point forward, ou quel que soit le rôle qu’on lui attribuera, Giannis aura la première opportunité de prendre en charge ce vide en attaque et à la création », précise Nehm, tout en avertissant que les responsabilités deviennent presque inhumaines pour un seul joueur.
Les Bucks misent sur une approche par comité pour compenser l’absence de Lillard, mais leur organisation offensive risque de se concentrer encore davantage sur les prouesses du double MVP. Si Giannis a déjà montré par le passé qu’il savait répondre présent, son endurance et son impact global seront scrutés plus que jamais cette année.
Milwaukee reste une franchise ambitieuse, mais ses mouvements estivaux laissent planer le doute. Miser autant sur l’abnégation et la polyvalence de son leader pourrait certes maintenir l’équipe compétitive, mais également l’exposer à de nouvelles limites collectives. Dans un Est relevé, chaque déséquilibre se paiera cher.
L’enjeu dépasse donc la simple saison régulière : il s’agit d’une mise à l’épreuve de la capacité d’Antetokounmpo à repousser encore ses propres frontières. Le « Greek Freak » a toujours su embrasser les défis, mais 2025-26 pourrait être la campagne où se révélera non seulement sa grandeur, mais aussi l’étendue de ce qu’un joueur seul peut réellement porter en NBA.
