Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Kevin Durant vient d’entamer un nouveau chapitre de sa carrière. Transféré cet été à Houston, le vétéran de 37 ans n’avait jusque-là pas pris la parole publiquement au sujet de cette nouvelle aventure. Alors qu’il a déjà tout gagné, des titres NBA aux médailles olympiques, il choisit aujourd’hui une posture plus discrète, dans une équipe où le présent se conjugue avec l’avenir.
Les Rockets l’accueillent comme la pièce capable de transformer un groupe talentueux en véritable candidat au titre. Avec des jeunes comme Amen Thompson, Alperen Sengun, Jabari Smith Jr. ou encore Tari Eason, Houston mise sur un mélange de fougue et d’expérience. Dans ce contexte, Durant apparaît non pas comme une star écrasante, mais comme un vétéran prêt à s’intégrer et à guider sans dominer l’espace.
L’ancien MVP l’a clairement expliqué lors du sommet Game Plan de CNBC et Boardroom : « Je suis juste l’un des gars. Je ne pense pas trop à être un GOAT, ou à être le vétéran de la ligue, ou à qui me regarde quand je m’entraîne. Je m’en fiche un peu, en fait. J’essaie juste d’être l’un des gars. »
Un rôle plus discret mais tout aussi précieux
Durant insiste sur sa volonté de se fondre dans la dynamique collective, sans traitement particulier. « Je n’ai pas de préparateur séparé. Je viens et je m’entraîne avec l’équipe. J’essaie de m’intégrer le plus possible. Mon éthique de travail, ma mentalité tournée vers le collectif, le fait d’être coachable, tout ça va ressortir de toute façon. Donc j’essaie juste d’être constant avec ça, chaque jour. » Ces propos illustrent une évolution : le KD de Houston n’est plus seulement le franchise player, mais un leader d’exemple.
Ce positionnement est essentiel dans un vestiaire où beaucoup ont grandi en admirant ses exploits. La majorité de ses jeunes coéquipiers étaient encore adolescents quand il disputait les Finales avec Oklahoma City ou les Warriors. L’admiration est donc naturelle, mais Durant sait qu’elle doit vite laisser place à une relation de terrain.
Il l’a résumé avec simplicité : « Quand ce groupe me voit arriver, il me voit comme quelqu’un que tu regardais en grandissant. Mais après dix jours, quand tu me vois venir comme un joueur normal et un coéquipier normal, je pense que tu passes vite à autre chose. » Une manière de rappeler que l’essentiel reste le jeu, et non la stature.
Cette approche s’inscrit dans la logique d’un homme en quête d’un troisième titre NBA, mais décidé à l’obtenir différemment. Fini le besoin d’être au centre de toutes les attentions : Durant veut contribuer dans l’ombre, en laissant les projecteurs illuminer la jeune garde des Rockets.