Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À San Antonio, les espoirs se sont envolés aussi vite qu’ils étaient apparus. L’arrivée de De’Aaron Fox devait lancer une nouvelle ère aux côtés de Victor Wembanyama, mais une blessure sérieuse du Français a rapidement brisé cet élan. Le duo n’a disputé que cinq rencontres ensemble, laissant les Spurs dans une zone d’incertitude quant à leur véritable potentiel.
Ce contexte a nourri les critiques, notamment sur les lacunes offensives de l’équipe. La franchise texane a terminé la saison passée avec la 20e place en adresse extérieure, un chiffre problématique pour une formation qui aspire à rivaliser au plus haut niveau. Ni Fox ni le jeune Stephon Castle n’ont dépassé les 30 % derrière l’arc, renforçant l’idée qu’un profil complémentaire manque cruellement.
Kevin O’Connor, analyste reconnu, estime qu’une solution s’impose rapidement. « Pour moi, Lauri Markkanen est exactement le type de joueur que les Spurs devraient viser. Oui, signez tout de suite. Amenez Markkanen. Grâce à son tir, son jeu avec ou sans ballon, ses mouvements, sa qualité de passe, il s’intègre partout et apporte ce dont San Antonio a besoin dans son frontcourt », a-t-il affirmé dans son émission.
La piste Markkanen, un ajustement idéal pour San Antonio ?
Le Finlandais sort d’un EuroBasket 2025 sensationnel, menant sa sélection jusqu’en demi-finales et devenant le deuxième joueur de l’histoire de la compétition à inscrire plusieurs matchs à plus de 40 points. Depuis sa deuxième saison en NBA, il affiche une solide adresse de 37,3 % à trois points, un atout qui comblerait immédiatement les manques du collectif texan.
Il est vrai que Fox n’a jamais été recruté pour son tir extérieur, mais bien pour sa vitesse, son agressivité et sa capacité à organiser le jeu. Son adresse de 27,4 % à longue distance reste insuffisante, mais ses passes ont augmenté en l’absence de Wembanyama, montrant qu’il peut remplir son rôle de créateur. Cependant, sans un ailier capable d’écarter le jeu, cette organisation perd de son efficacité.
Associer Markkanen à Wembanyama formerait une raquette unique par sa taille et sa polyvalence. Deux intérieurs capables de dominer offensivement tout en gênant considérablement les adversaires défensivement, voilà un duo qui changerait l’équilibre de forces à l’Ouest. O’Connor va même plus loin, voyant en Markkanen un « quasi-unicorne » à l’image du Français.
Reste la question de la faisabilité. Pour rapatrier l’ailier fort d’Utah, San Antonio devrait probablement inclure Fox et ses 37 millions de salaire annuel dans l’échange. Un choix radical, qui interroge sur le timing : faut-il déjà bouleverser le projet après si peu de matchs avec Wembanyama ?