NBA – L’aveu sans pitié d’un joueur des Knicks sur Thibodeau : « On est devenus un peu…

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Tom Thibodeau a quitté New York sur un goût amer. Malgré une saison régulière conclue avec 51 victoires et une première apparition en finale de conférence depuis un quart de siècle, la direction des Knicks a choisi de tourner la page. Fidèle à sa réputation, l’entraîneur de 67 ans a une nouvelle fois vu son message s’essouffler avec le temps, comme ce fut déjà le cas à Chicago et à Minnesota.

Arrivé en 2020, Thibodeau a redonné de l’identité à une franchise en quête de stabilité. En cinq saisons, il a signé un bilan de 226 victoires pour 174 défaites, assorti d’un parcours en playoffs équilibré (24-23). Mais l’intensité qui fait sa marque de fabrique a fini par peser sur le vestiaire. Les dirigeants new-yorkais ont donc décidé de miser sur un souffle nouveau, en confiant les rênes à Mike Brown, ancien coach des Kings.

Certains joueurs n’ont pas tardé à réagir publiquement. Karl-Anthony Towns, qui a connu Thibodeau deux fois dans sa carrière, d’abord à Minnesota puis à New York, a tenu un discours mesuré. « J’ai toujours eu de l’instabilité dans ma carrière. Tu espères toujours le meilleur, mais tu t’attends aussi au pire. Donc tu ne sais jamais », a-t-il confié à Time.

Un vestiaire qui attend un nouveau souffle

Si Towns a choisi la prudence, d’autres se sont montrés plus transparents. Le meneur remplaçant Miles McBride a ainsi reconnu certaines limites du style Thibodeau. « L’année dernière, on est peut-être devenus un peu stagnants, et même ces dernières saisons. Et je pense que ce que [Brown] prêche, c’est de pouvoir jouer avec du rythme, et pas seulement avec le ballon dans les mains d’un seul joueur », a-t-il expliqué dans The New York Post.

Pour McBride, l’arrivée de Brown représente l’opportunité d’élargir le jeu et de donner plus de liberté aux joueurs. « Il nous donne les bases, et à partir de là, on va construire. Je suis vraiment impatient de voir toute notre créativité s’exprimer ensemble, sur ce qu’on travaille depuis quelques mois », a-t-il ajouté. Une manière implicite de souligner que la rigueur extrême de Thibodeau avait fini par brider certains talents.

Mike Brown, de son côté, débarque avec un CV solide. En un peu plus de trois saisons à Sacramento, il a affiché un bilan positif de 107 victoires pour 88 défaites, accompagné d’une première qualification en playoffs. Son expérience et sa volonté de prôner un basket plus fluide pourraient parfaitement correspondre à la nouvelle identité que les Knicks cherchent à bâtir.

La franchise new-yorkaise s’appuie désormais sur un duo phare composé de Towns et Jalen Brunson, autour duquel elle espère développer une attaque plus créative. La transition d’un coach réputé pour sa discipline à un technicien adepte de liberté tactique constitue un changement radical qui pourrait définir l’avenir immédiat de l’équipe.