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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La situation autour de Jonathan Kuminga à Golden State ne cesse de se tendre. Alors que la franchise tente de verrouiller son avenir, l’ailier congolais semble prêt à prendre un virage risqué pour garder le contrôle de sa carrière. Entre offres de prolongation refusées et menaces de qualifying offer, les négociations s’annoncent explosives dans les prochaines semaines.
Les tensions se sont accentuées à cause du ressenti du joueur. Selon le journaliste Tim MacMahon, « Il est misérable. Il ne veut pas être à Golden State ». Une déclaration qui en dit long sur l’état des relations entre Kuminga et les Warriors. Malgré une proposition de 75 millions de dollars sur trois ans, l’intéressé reste ferme et envisage d’accepter une qualifying offer à 7,9 millions pour l’an prochain, afin de se libérer dès 2026.
Ce choix, pourtant, pourrait se retourner contre lui. Comme l’a expliqué l’analyste Sam Vecenie, « Appelons ça 67 millions de perdus sur les deux prochaines saisons, ce qui veut dire que Jonathan Kuminga doit gagner 35 millions par an en free agency après avoir accepté la qualifying offer, après avoir planté Golden State. Dans ce cas, ils n’auront aucune raison de te mettre en avant ». Un avertissement clair, renforcé par le rappel que Kuminga a déjà passé plusieurs matchs hors de la rotation l’an passé.
Un pari risqué pour l’avenir de Kuminga
La logique est implacable : sans engagement long terme, les Warriors n’auraient aucun intérêt à développer un joueur destiné à partir. Vecenie a résumé cette position de manière tranchante : « Accepter la qualifying offer, ce serait comme se tirer une balle dans le pied ». En clair, l’option envisagée par Kuminga et son entourage pourrait freiner sa progression et réduire sa visibilité sur le terrain.
Du côté de son agent Aaron Turner, le discours est tout autre. Il estime qu’une telle situation serait préjudiciable : « Une qualifying offer à 7,9 millions qui le maintient à Golden State jusqu’en 2026 ne serait pas une bonne sensation ». Il ajoute que son client doit sacrifier une partie de son jeu au sein du système actuel, et qu’un transfert n’est pas à exclure : « Il le sait. Nous le savons. Ils le savent ».
Pourtant, Kuminga a montré qu’il pouvait répondre présent quand on lui fait confiance. Ses 24,2 points de moyenne lors des quatre derniers matchs de la série contre Minnesota, sans Stephen Curry, ont rappelé tout son potentiel offensif. L’agent souhaite donc obtenir une garantie de temps de jeu en cas de prolongation longue, ce que la franchise n’a pas encore accepté.
Pour l’heure, l’offre ferme des Warriors reste fixée à trois ans et 75,2 millions de dollars, avec une option d’équipe pour la troisième année. Une proposition qui reflète la prudence d’un front office soucieux de préserver sa flexibilité. Mais avec un joueur déterminé à gagner en responsabilités, le bras de fer semble loin d’être terminé.
