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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les attentes sont énormes en Louisiane cette saison. Après plusieurs années frustrantes marquées par les blessures et des espoirs déçus, une question revient avec insistance : Zion Williamson peut-il enfin offrir une saison pleine et guider son équipe vers le succès attendu ? La patience commence à s’amenuiser, et l’avenir du joueur pourrait bien dépendre des prochains mois.
Depuis son arrivée en 2019 avec le statut de numéro 1 de draft, Williamson a suscité une hype rarement vue en NBA. Puissance physique, explosivité et domination sous le cercle, il avait tout pour marquer l’histoire. Mais le problème reste le même : seulement 214 matchs disputés en six saisons, soit à peine plus de la moitié des rencontres possibles. Pour un joueur censé incarner le futur de la franchise, ce constat fait tâche.
Brian Windhorst, toujours attentif aux coulisses de la ligue, a rappelé combien la situation est critique. Selon lui, « les actes doivent désormais prendre le relais des paroles. La réalité est que 99 % des équipes auraient déjà tourné la page après six années comme celles-ci. Mais comme Zion est immensément talentueux, les Pelicans continuent d’espérer qu’il soit leur franchise player ». Des mots qui traduisent à la fois la patience rare de New Orleans et le sentiment d’urgence qui grandit.
Une saison décisive pour Zion et les Pelicans
L’analyste d’ESPN a été encore plus clair en insistant sur l’importance de l’exercice 2025-26 : « C’est probablement le moment. S’il veut que ça marche à New Orleans, ça doit être maintenant. Il doit le montrer cette saison ». Pour Windhorst, il n’est plus question de potentiel ou de promesses, mais bien de résultats immédiats. Car si Williamson ne parvient pas à convaincre, son statut de star pourrait s’effriter rapidement.
Définir ce qu’est la réussite reste néanmoins flou pour la franchise. Entre les retours de blessure, l’arrivée de Jordan Poole et de Kevon Looney, et un effectif toujours en reconstruction, personne ne sait vraiment si l’équipe doit viser les sommets de la conférence ou simplement s’accrocher pour un spot de play-in. Cette incertitude renforce encore plus le poids qui pèse sur Zion, censé être l’élément stable et dominant.
Windhorst a aussi souligné la dimension financière de ce dossier, qui ne peut être ignorée. « Il a près de 90 millions de dollars non garantis sur les deux prochaines saisons. Les Pelicans peuvent le couper. Dans cette ère du nouvel apron, c’est une option. Il retrouverait un poste ailleurs, mais pas à ce salaire-là, et certainement pas en tant que franchise player. Il a énormément à prouver ». La pression dépasse donc le cadre sportif : elle touche directement l’avenir économique du joueur.
Si Williamson parvient enfin à aligner une saison sans blessure et à retrouver son niveau d’antan, il peut encore écrire l’histoire en Louisiane et justifier la patience de son organisation. Mais si les pépins reviennent ou que les performances déçoivent, la page pourrait se tourner beaucoup plus vite que prévu. Les prochains mois diront si Zion reste le visage des Pelicans ou s’il devient l’un des grands regrets de sa génération.
