puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Houston a frappé fort cet été et l’arrivée d’une superstar change complètement la perspective de la franchise. Déjà solides défensivement la saison passée, les Texans avaient besoin d’un moteur offensif capable de transformer leur potentiel en véritable menace. Leur coup de poker a fait basculer le marché et redéfinit les ambitions à long terme.
En s’impliquant dans un échange historique impliquant sept équipes et pas moins de treize joueurs, les Rockets ont mis la main sur Kevin Durant. À bientôt 37 ans, le double champion NBA n’a plus rien à prouver, mais il reste un scoreur d’élite capable de dynamiter une défense à lui seul. L’idée est claire : entourer Durant d’un noyau jeune composé d’Alperen Sengun, Amen Thompson, Jabari Smith Jr. et Reed Sheppard, pour tenter de viser le sommet dès maintenant.
Les doutes existent, évidemment. Certains observateurs rappellent que Durant avance en âge et que son corps a déjà été mis à rude épreuve. Pourtant, des voix reconnues dans le paysage médiatique restent convaincues que le pari est gagnant. « Je l’adore. Il était plus excité et motivé que je ne l’avais vu depuis longtemps. Et c’est une excellente nouvelle, parce qu’un Kevin Durant engagé est un Kevin Durant très dangereux », a expliqué Rachel Nichols, après l’avoir rencontré récemment.
Un pari risqué, mais une alchimie prometteuse
Pour Nichols, il ne s’agit pas uniquement de ce que Durant apporte en termes de points. Elle a insisté sur son influence globale : « C’est la gravité qu’il exerce. On sous-estime constamment ça. Si vous êtes Sengun ou un autre jeune joueur, vous n’aurez plus le meilleur défenseur adverse sur vous dans les moments chauds. Ce défenseur sera sur Kevin. Cela va créer plus d’options pour une équipe qui manquait tant d’attaque ». Une vision partagée par Chris Mannix, qui a rappelé que Durant reste l’un des scoreurs les plus fiables de la ligue.
L’argument majeur, c’est aussi la connexion avec Ime Udoka. L’actuel coach de Houston a déjà travaillé avec Durant à Brooklyn, ce qui devrait faciliter l’intégration. Mannix a souligné un chiffre qui parle de lui-même : « Il a tourné à 27 points de moyenne l’an dernier et a shooté à 43 % à trois points, le meilleur pourcentage de sa carrière sur une saison complète ». Même avec les Suns, KD a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son efficacité.
Il s’agira de la troisième équipe de Durant depuis 2019, mais pour la première fois depuis longtemps, il débarque dans une formation où le talent est suffisamment réparti pour l’alléger du poids colossal de tout porter seul. Avec un Sengun impressionnant à l’EuroBasket et un Amen Thompson pressenti pour franchir un cap, Houston possède une profondeur de banc qui devrait soulager sa star.
Reste la grande inconnue : la santé. Si Durant parvient à rester épargné par les blessures, il aura l’opportunité d’être le facteur X d’une équipe qui possède enfin un équilibre entre jeunesse et expérience. L’équation est simple : un Durant en forme et une progression des jeunes pousses, et les Rockets peuvent sérieusement espérer jouer les premiers rôles jusqu’au printemps.
