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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La nouvelle saison NBA est sur le point de débuter, mais du côté de Philadelphie, les interrogations persistent. Après une année 2024-25 catastrophique, la franchise espère se relancer, portée par son talent mais freinée par les doutes autour de sa star majeure. Les attentes existent, mais l’incertitude domine encore, et les regards sont tournés vers un seul homme.
Depuis son émergence comme All-Star en 2018, Joel Embiid a permis aux 76ers de redevenir une équipe régulière en playoffs. Pendant sept saisons consécutives, ils ont accumulé les victoires, dépassant à quatre reprises la barre des 50 succès. Pourtant, malgré cette constance, jamais Philadelphie n’a franchi l’obstacle des finales de conférence, échouant à chaque fois aux portes de la grande explication.
L’espoir d’un renouveau passait par l’arrivée de Paul George l’an dernier, mais les blessures ont encore bouleversé le plan. Résultat : un bilan calamiteux de 24 victoires pour 58 défaites, le pire depuis près de dix ans. Si la franchise a hérité d’un choix de Draft prometteur avec VJ Edgecombe, les prévisions actuelles se veulent prudentes, fixant la barre autour de 42 victoires pour cette campagne.
La santé de Joel Embiid au centre de toutes les préoccupations
Pour beaucoup d’observateurs, le facteur déterminant reste la disponibilité du pivot camerounais. « La saison dernière, on a vu une vraie résistance, une hésitation à revenir sur le terrain dans ces situations 50/50. À chaque fois, il reculait et disait : ‘Non, je ne peux pas jouer.’ Je pense qu’il doit surmonter cette peur, même si elle est compréhensible », a expliqué Rachel Nichols. Un constat clair : tant que le MVP 2023 n’arrivera pas à briser ce blocage, les ambitions collectives seront limitées.
Chris Mannix, de son côté, reste optimiste. Il estime que Philadelphie pourrait dépasser les attentes actuelles si Embiid et George tiennent le coup physiquement. L’analyste a même affirmé qu’il miserait sans hésiter sur un bilan supérieur aux 42 victoires prédites par les bookmakers. De quoi entretenir un certain espoir, malgré les incertitudes persistantes.
Mais si Embiid cristallise l’attention, Paul George sera également scruté de près. Son apport offensif a été bien en deçà des attentes, avec seulement 16,2 points de moyenne et une adaptation difficile. « La manière dont Paul George va s’intégrer est le deuxième domino le plus important », a insisté Mannix, rappelant que son manque de confort l’an passé a pesé lourd dans la dynamique collective.
L’enjeu est donc double pour les Sixers : retrouver un Embiid capable de jouer une saison complète, et espérer que George justifie enfin l’investissement de plus de 200 millions de dollars réalisé par l’organisation. Si ces deux conditions ne sont pas réunies, la franchise pourrait de nouveau voir ses ambitions s’écrouler dès les premiers mois.
