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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les choses semblent enfin s’éclaircir pour les San Antonio Spurs après plusieurs saisons de reconstruction. Depuis 2019, la franchise texane n’avait pas retrouvé une trajectoire stable, et même si la campagne 2025 s’est terminée sans playoffs, la blessure de Victor Wembanyama a clairement changé le destin de l’équipe.
Avec l’arrivée de Dylan Harper via le deuxième choix de la Draft 2025 et la présence d’un noyau jeune prometteur épaulé par quelques vétérans solides, l’avenir paraît radieux. Néanmoins, un problème d’abondance commence à se poser dans le backcourt, où la concurrence pourrait rapidement créer des tensions.
« La saison dernière, les Spurs faisaient partie des rares équipes pour qui il avait du sens de miser sur un meneur de ce calibre. Ils ont récupéré De’Aaron Fox. Il voulait être là. C’était une victoire facile. Puis ils ont sauté à la loterie et obtenu Dylan Harper. Aujourd’hui, San Antonio a trois guards pour deux places à long terme avec Harper, Fox et Stephon Castle », expliquait Sam Quinn de CBS Sports. Selon lui, ce dilemme est inévitable et pourrait forcer un départ d’ici deux ou trois ans.
Un équilibre fragile à préserver avec Rich Paul
Pour l’instant, les Spurs doivent faire preuve de prudence, car un départ précipité de Fox enverrait un mauvais signal à tout le marché. L’agent du meneur, Rich Paul, gère plus de 40 joueurs NBA, dont certaines des plus grandes stars en devenir. « Déplacer Fox tout de suite, c’est envoyer un message clair aux autres : voilà comment vous serez traités si vous tentez de rejoindre San Antonio », ajoutait Quinn, rappelant que contrarier un agent de ce calibre peut avoir des conséquences bien au-delà d’une seule transaction.
L’histoire récente prouve que la gestion des relations avec Rich Paul est capitale. Déjà en 2022, les Spurs avaient transféré Dejounte Murray, un autre joueur de son portefeuille, mais dans un cadre jugé respectueux. Cette approche avait permis de maintenir une certaine crédibilité. En revanche, un faux pas dans le dossier Fox pourrait tendre durablement les relations et impacter les futures négociations.
À cela s’ajoute l’ombre de LeBron James, proche de Paul et considéré comme l’une des figures les plus influentes en coulisses de l’histoire de la NBA. Contrarier son agent, c’est prendre le risque de se mettre à dos tout un réseau qui pèse énormément sur la dynamique du marché.
Pour Fox lui-même, la situation reste délicate. Son association avec Wembanyama n’a pas encore réellement eu le temps de s’exprimer, la faute aux blessures qui ont freiné l’élan du prodige français. Ses statistiques en baisse doivent donc être relativisées, et son impact à long terme aux côtés de la nouvelle génération texane reste à découvrir.
