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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Philadelphie espérait beaucoup de son recrutement XXL l’an dernier, mais les blessures et les déceptions individuelles ont transformé la saison en véritable fiasco. L’association entre Joel Embiid et Paul George devait placer la franchise parmi les favoris à l’Est. Pourtant, la réalité a été bien différente, et la frustration reste encore vive à l’aube d’un nouvel exercice.
Pour Paul George en particulier, l’année écoulée a marqué un tournant inattendu. Arrivé avec un contrat colossal de 211 millions de dollars, l’ailier n’a disputé que 41 rencontres, affichant des statistiques en net recul. Ce rendement bien en deçà de ses standards habituels a immédiatement soulevé des interrogations sur sa capacité à répondre aux attentes à ce stade de sa carrière.
Lors du media day précédent la saison 2025-26, l’ancien All-Star n’a pas cherché à embellir son bilan. « Ça ne peut pas être pire que l’an dernier. C’était une saison de type « rock bottom » », a-t-il reconnu, des propos relayés par Kyle Neubeck de PHLY Sports. Une déclaration lucide qui illustre à la fois sa frustration et sa volonté de repartir de l’avant après ce qu’il considère comme le point le plus bas de son parcours.
Un constat amer mais peut-être salutaire pour la suite
En effet, malgré des chiffres respectables sur certains aspects (5,3 rebonds, 4,3 passes et 1,8 interception de moyenne), George a connu une chute brutale au scoring, se contentant de 16,2 points par match, son plus faible total depuis plus d’une décennie. Le tout accompagné d’un pourcentage de réussite de seulement 43 %, là encore bien inférieur à ce que l’on attendait d’un joueur de son calibre.
Dans le contexte de son contrat et des espoirs placés en lui, cette première saison à Philadelphie s’apparente donc à un échec. Mais la franchise comme le joueur savent qu’il reste une fenêtre pour inverser la tendance. À 35 ans, George conserve un rôle majeur à jouer aux côtés d’Embiid, à condition de retrouver régularité et efficacité.
L’ailier n’a cependant pas démarré le camp d’entraînement dans les meilleures conditions, puisqu’il manquera une partie de la préparation. Une donnée qui pourrait compliquer son entame de saison, même si son discours honnête laisse entrevoir une prise de conscience bienvenue.
La saison 2025-26 représente donc un moment charnière pour Paul George. Capable de rebondir après avoir touché le fond, il sait que son héritage et l’avenir immédiat des 76ers dépendent largement de sa capacité à se réinventer et à retrouver le niveau qui a fait de lui un des meilleurs ailiers de sa génération. Reste à voir si la réalité du terrain suivra cette détermination affichée.
