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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’heure de la reprise approche en NBA, mais certains noms prestigieux brillent encore par leur absence. Tandis que les camps d’entraînement ouvrent leurs portes un peu partout dans la ligue, deux anciens All-Stars restent à l’écart, dans l’attente d’une nouvelle opportunité. Leur situation étonne et intrigue à la fois, car il s’agit de joueurs qui, il n’y a pas si longtemps, représentaient le futur de leurs franchises respectives.
Russell Westbrook, ancien MVP et probable Hall of Famer, est toujours sans contrat alors que la plupart des effectifs sont déjà finalisés. À 35 ans, son profil ne suscite plus l’engouement qui avait fait de lui une star incontournable, son explosivité ayant logiquement décliné avec l’âge. Pourtant, son expérience et son intensité pourraient encore servir à certaines équipes en quête de profondeur.
De son côté, Ben Simmons se retrouve dans une situation tout aussi compliquée. Ancien choix numéro 1 de Draft et triple All-Star, l’Australien peine à convaincre en raison de ses fragilités physiques et de ses limites offensives. Comme l’a résumé un recruteur NBA : « J’aime les deux joueurs, et je pense qu’ils pourraient aider. Mais honnêtement, ce n’est plus que pour des contrats minimums. Ils sont limités dans ce qu’ils peuvent apporter désormais. » Une déclaration qui illustre bien le fossé entre leur statut passé et leur valeur actuelle sur le marché.
Une réalité difficile à accepter pour deux anciens piliers
Le nœud du problème réside dans les attentes salariales. Westbrook et Simmons chercheraient davantage qu’un simple contrat minimum, mais les franchises ne semblent pas disposées à leur offrir ce luxe. La logique sportive et financière pousse plutôt les dirigeants à miser sur de plus jeunes profils, moins coûteux et plus adaptés au jeu moderne.
Un autre recruteur a résumé la situation avec encore plus de franchise : « Ce n’est plus 2017 ou 2019. Si Westbrook ou Simmons restent sans contrat, ce n’est pas grave. On peut trouver des jeunes joueurs comme eux pour moins cher. Ce n’est rien de personnel, tout le monde vieillit. Et pour Simmons, certains défauts majeurs ne disparaîtront jamais. » Ces propos, durs mais réalistes, traduisent le regard actuel porté sur ces deux vétérans.
La question n’est pas tant de savoir s’ils rejoueront, mais plutôt quand et dans quelles conditions. L’histoire de la NBA montre que des anciens All-Stars finissent souvent par rebondir quelque part, parfois dans un rôle bien plus réduit. Mais le fait que personne ne se presse à l’idée de les recruter est déjà un signal fort sur la perception qu’a la ligue de leur avenir.
Pour Westbrook, l’image restera celle d’un joueur spectaculaire, tout en énergie et en intensité, mais dont l’impact s’érode. Pour Simmons, le doute persistera toujours sur son tir et sa capacité à redevenir un élément central. Quoi qu’il en soit, ces deux cas rappellent une vérité immuable : même les plus grands talents ne sont jamais à l’abri de voir la NBA tourner la page sans eux.
