puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Ja Morant s’apprête à franchir une étape singulière dans sa carrière NBA. À l’approche de son éligibilité pour une nouvelle prolongation de contrat, le meneur des Memphis Grizzlies a décidé de se passer d’agent et de mener lui-même les négociations. Un choix rare dans la ligue, qui attire déjà l’attention sur son avenir et la stratégie adoptée par le joueur.
Au cours de ses cinq premières saisons, Morant avait été représenté par Jim Hill, avant de confier ses intérêts à Mike Miller pendant environ un an. C’est sous cette gestion qu’il avait signé en 2022 une prolongation de cinq ans pour 197 millions de dollars avec Memphis. Mais depuis juin dernier, la relation avec Miller a pris fin, laissant le meneur de 25 ans seul maître de ses décisions contractuelles.
La question financière est désormais au centre des débats. Contrairement à des stars comme Joel Embiid ou Shai Gilgeous-Alexander, également sans agent, Morant n’est pas assuré de se voir proposer une prolongation maximum. La franchise n’aurait d’ailleurs pas encore entamé de discussions concrètes avec lui sur une éventuelle extension. Cette incertitude rend sa démarche encore plus audacieuse.
Un pari risqué pour un meneur encore en quête de stabilité
Sportivement, Morant reste une valeur sûre. La saison passée, il a compilé 23,2 points, 4,1 rebonds et 7,3 passes en moyenne sur 50 rencontres, confirmant son statut de dynamo offensive. Mais entre ses blessures, ses suspensions et les irrégularités collectives des Grizzlies, son image reste marquée par une instabilité qui pourrait influencer la direction des négociations.
Ce choix de négocier seul illustre aussi une volonté de contrôle total sur son avenir. De plus en plus de joueurs cherchent à s’émanciper des intermédiaires pour maximiser leurs gains ou simplifier leurs relations contractuelles. Mais sans agent aguerri, Morant s’expose aussi aux subtilités et aux rapports de force complexes des discussions avec un front office.
Les Grizzlies, de leur côté, devront trouver l’équilibre entre l’importance de leur meneur et la nécessité de protéger leur flexibilité financière. S’il reste une superstar potentielle, Morant n’a pas encore la certitude de décrocher un contrat à la hauteur de ses pairs. Cela pourrait ouvrir la porte à des négociations tendues ou même à une réflexion plus large sur son avenir à Memphis.
En attendant, cette décision atypique ajoute un nouvel épisode à la trajectoire mouvementée de Ja Morant. Sa capacité à convaincre directement ses dirigeants et à gérer cette situation sans filet sera scrutée de près dans toute la NBA. Car au-delà des chiffres, c’est bien une question de maturité et de leadership qui se joue dans ce nouveau chapitre.
