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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Victor Wembanyama continue de faire parler de lui malgré une deuxième saison écourtée. Écarté des parquets après seulement 46 rencontres, le Français a pourtant marqué les esprits par son niveau de jeu et sa domination défensive. Les dernières évaluations individuelles le placent même déjà parmi les meilleurs joueurs de la planète.
Avant son arrêt forcé, le pivot des Spurs affichait des statistiques impressionnantes : 24,3 points, 11 rebonds et 3,8 contres de moyenne, le tout avec une adresse de 47,6 % au tir et 35,2 % à trois points. Ces chiffres, exceptionnels pour un joueur de seulement 21 ans, laissaient entrevoir une saison couronnée par le trophée de Défenseur de l’année. Et les observateurs ne s’y trompent pas.
Le journaliste Stephen Noh, du Sporting News, a récemment publié son classement des meilleurs joueurs NBA. Il y place Wembanyama à la cinquième position, juste derrière Nikola Jokic, Shai Gilgeous-Alexander, Giannis Antetokounmpo et Luka Doncic. « Wemby est déjà le meilleur défenseur de la ligue à 21 ans. Les adversaires ont peur de l’attaquer près du cercle, ils font demi-tour lorsqu’ils l’aperçoivent dans la raquette. Offensivement, il n’est pas encore totalement abouti. Il reste un shooteur correct à trois points, mais prend des tirs très difficiles et n’hésite pas à tenter de très longues distances », a-t-il expliqué.
Un classement flatteur mais débattu
Cette place si élevée suscite forcément le débat. Mettre Wembanyama devant des noms comme Stephen Curry, LeBron James, Anthony Edwards ou Joel Embiid reste un pari audacieux, compte tenu de son expérience limitée et de l’absence de participation aux playoffs. Néanmoins, son impact sur le jeu et son potentiel justifient pour certains une telle projection.
Conscient des attentes, le Français s’est exprimé lors du Media Day à San Antonio. « J’ai l’impression que j’ai besoin de jouer au basket maintenant. Évidemment, j’ai joué tout l’été, mais physiquement il y a une limite à ce que je peux accomplir hors saison. Je pense avoir atteint ce plafond. Désormais, j’ai besoin de jouer, de travailler mes compétences et d’évoluer collectivement. Oui, j’ai envie de jouer et ça me manque », a confié le jeune All-Star.
Sa soif de compétition coïncide avec une situation nouvelle pour les Spurs. Pour la première fois depuis son arrivée, Wembanyama est entouré d’un effectif capable de viser une qualification en playoffs. La santé restera la clé, mais si le pivot reste épargné, l’objectif est clair : découvrir la postseason et s’y imposer comme une force incontournable.
À seulement 21 ans, il porte déjà le poids des attentes d’une franchise et d’un pays tout entier. Que ce soit par ses performances ou par son influence médiatique, Wembanyama s’est installé comme l’un des visages majeurs de la NBA moderne. Les mois à venir diront si ce statut se confirme par des résultats concrets.
